TENNISCoupe Davis: Les Bleus ont-ils raison de choisir la terre battue pour affronter la Suisse?

Coupe Davis: Les Bleus ont-ils raison de choisir la terre battue pour affronter la Suisse?

TENNISLa France mise sur l’ocre pour remporter le saladier d’argent…
Romain Baheux

Romain Baheux

L’ocre pour terrasser l’ogre. Comme pressenti, les Bleus ont choisi la terre battue pour affronter la Suisse en finale de Coupe de Davis (21-23 novembre) au stade Pierre-Mauroy à Lille. Une réflexion de plusieurs jours même si on devine dans les mots du capitaine Arnaud Clément que cette surface a rapidement rallié la majorité des joueurs. «On avait commencé à en parler juste après la qualification contre la République tchèque mais on ne voulait pas prendre de décision à chaud, explique-t-il. J’ai rappelé tout le monde après, les positions n’avaient pas évolué et on a tranché.»

Les Suisses devront digérer le Masters

L’équation est infiniment délicate mais pour l’encadrement des Bleus, la terre battue possède le double avantage de correspondre aux qualités des Tsonga, Monfils ou Gasquet et de gêner les Helvètes. Roger Federer, pas le plus grand fan de terre battue du monde, et très probablement Stanislas Wawrinka, sortiront d’un Masters disputé sur dur à Londres pendant que les Bleus se prépareront tranquillement à l’ocre. «Les Suisses sont performants partout mais ils auront des repères à très haut niveau sur dur après le Masters, justifie Arnaud Clément. Le plus important, c'est que nous ne sommes pas inférieurs sur terre.» Exigeante physiquement, cette surface aura aussi le mérite d’user le duo Federer-Wawrinka là où les Français disposent de plusieurs options.

Loth: «Pas sûr que ça nous avantage tant que ça»

Ça, c’est le scénario rêvé. Dans les faits, ça sera sans doute plus compliqué. A l'abri sous le toit du stade Pierre-Mauroy, les Français évolueront dans des conditions très différentes de Roland-Garros où ils ont terrassé les Tchèques en demi-finale. «C’est beaucoup plus rapide en indoor. Je ne suis pas sûr que ça nous avantage tant que ça, souligne Jean-Paul Loth, ex-capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis. Même si les Suisses jouent le Masters la semaine d’avant, on parle de très grands joueurs. En 24 heures, ils peuvent s’adapter s’il le faut. Ça peut fatiguer un peu Federer mais c’est tout.» En soi, c’est déjà une bonne raison.