Masters 1000 de Bercy: Simon-Ferrer, le match le plus ennuyeux du monde ?

Masters 1000 de Bercy: Simon-Ferrer, le match le plus ennuyeux du monde ?

TENNIS – Les deux joueurs seront opposés en huitièmes de finale du tournoi parisien...
Julien Laloye

Julien Laloye

Alerte ennui. Ou grosse sieste au choix, pour peu que le huitième de finale entre Gilles Simon et David Ferrer soit programmé en début d’après-midi jeudi sur le central de Bercy. Deux des plus beaux limeurs du circuit face à face, on repassera pour l’opposition de style et les retour-volées au panache.

«Au moins c’est sur dur, en rigole Simon après un accouchement douloureux contre Mahut. Sur terre je l’ai joué quatre fois, je crois me souvenir que ça a été très compliqué (quatre défaites, ndlr). Remarquez sur dur, ce n’était pas terrible non plus si je me souviens bien. Il revenait de blessure, moi aussi, cela avait été un festival de fautes.» Et une victoire 6-4 au troisième set pour le Français après 2h30 de souffrance insoutenable pour les braves qui s’étaient retrouvés coincés là à Cincinnati.

«Voir jouer le 3e mondial, c’est ennuyeux?»

Vu de Bercy, les retrouvailles promettent une belle purge entre un Simon entre deux blessures et un Ferrer cuit physiquement depuis l’US Open. Même si Arnaud Clément, qui s’y connaît en rallyes de fond de court –il détient toujours le record du match le plus long à Roland- refuse d’être aussi négatif. «Je ne suis pas sûr que voir jouer le 3e mondial soit ennuyeux, si? Je comprends que du point de vue du grand public ça ne déchaîne pas les passions, mais ça va être un match super tactique et ça c’est beau à voir. Il va y avoir des passings en bout de course, des points interminables, des stratégies différentes… Moi je vais apprécier». Le capitaine de Coupe Davis pouvait difficilement dire autre chose. Qu’en est-il des joueurs du circuit, lesquels mangent du tennis à longueur de journée?

«C’est toujours mieux qu’un match entre deux serveurs»

«Déjà c’est un Français, alors on est derrière et on ne se pose pas la question hein», sourit Roger-Vasselin, un peu piégé sur le coup. Egalement spécialiste des échanges essuie-glace en fond de court, le 48e mondial plaide la compréhension. «On ne parle pas des deux joueurs les plus spectaculaires du circuit, mais il faut voir leur efficacité. Et puis personnellement, je préfère ça à un Raonic-Isner où on ne va voir que des aces et des mines en coup droit. Là au moins, on verra des échanges, même s’il faudra que le public soit patient.»

Particulièrement avec Simon, qui ne se sent jamais mieux que quand ça dure. «Ce que je fais à l’entraînement en ce moment c’est pas mal. Donc avec la fatigue et le temps qui passe, on ne sait jamais, il y a des chances que je me relâche et que je joue mieux.» Encore faudra-t-il que les spectateurs de Bercy tiennent le coup jusque-là.