Roland-Garros 2013: «David Ferrer aussi mérite d’aller en finale», selon Alex Corretja

Roland-Garros 2013: «David Ferrer aussi mérite d’aller en finale», selon Alex Corretja

TENNIS – Alex Corretja, capitaine de l’équipe espagnole de Coupe Davis, se penche sur l’affrontement entre David Ferrer et Jo-Wilfried Tsonga en demi-finale, vendredi…
Propos recueillis par Antoine Maes

Propos recueillis par Antoine Maes

Il n’a jamais gagné Roland-Garros, mais il connait le chemin de la finale. Alex Corretja, aujourd’hui capitaine de l’équipe d’Espagne en Coupe Davis, s’est faufilé deux fois jusqu’au dernier match du tournoi, pour y perdre contre Carlos Moya (1998) et Gustavo Kuerten (2001). Avant l’affrontement entre un Ferrer qu’il connait bien et un Tsonga qu’il redoute, l’Ibère se penche sur la deuxième meilleure chance espagnole à Roland-Garros.

Selon vous, qui est favori de ce match?

Ce n’est pas important. Le plus important, c’est de jouer ton jeu, d’être concentré dans l’effort. D’aller chercher le match et de ne pas l’attendre. Jo sera agressif, il sera difficile à battre, mais David est prêt pour la bataille. Si Jo mérite d’aller en finale, David aussi. Il a travaillé dur pour ça, ce n’est pas sa première, il est 4e ou 5e mondial depuis quelques années. Il a la motivation, physiquement il est bien, il n’a pas peur des cinq sets. Quand tu joues un joueur français à Roland-Garros, c’est similaire à une ambiance de Coupe Davis. Mais il est tranquille, même si je suis sûr que Jo est prêt aussi.

Ferrer est un peu dans l’ombre de Nadal, à quoi ressemble-t-il en dehors des courts?

Il est sérieux, il a sa routine pendant les matchs. Mais en dehors, c’est un mec très sympa, il ne parle pas que de tennis, il adore le foot. Rafa est unique, c’est normal qu’il ait un traitement spécial. Mais David fait sa carrière, il est là depuis longtemps, et il mérite d’avoir de grandes choses.

En 2001, vous éliminez Grosjean qui venait de sortir Agassi. Cette situation peut-elle se reproduire pour Tsonga, qui vient de sortir Federer?

On ne sait jamais, mais je crois que c’est une situation différente, des époques différentes, des joueurs différents… Jo a déjà cette expérience à Wimbledon, où il a battu Federer en quart avant de se faire éliminer au match suivant. Il sait que ce que tu as fait le mardi, ça ne veut rien dire pour le vendredi. Ici, tout le monde attend beaucoup des français, mais Jo gère bien la pression, et il aime jouer avec son public.

Il y a 48h entre le quart et la demi-finale. Est-ce que ce sont des moments «off» difficiles à gérer?

C’est plus difficile pour ceux qui jouent aujourd’hui, parce qu’ils n’ont pas encore gagné. Toi tu peux regarder ça tranquille, tu peux t’entraîner tranquille, tu peux même sortir un peu, te relâcher. C’est long mais David et Jo ont beaucoup d’expérience avec ça.

Vous avez souvent coaché Ferrer en Coupe Davis. Si vous étiez son coach contre Tsonga, que lui diriez-vous?

Je lui dirai à lui, pas à vous!