TENNISRoland-Garros: On s'attendait à la Bombonera et on a été super déçu

Roland-Garros: Cinq Argentins sur les courts... On s'attendait à la Bombonera et on a été super déçu

TENNISParis c'est pas Gijon, c'est pas Valladolid, et c'est pas Buenos Aires non plus...
William Pereira

William Pereira

De notre envoyé spécial à Roland-Garros,

A 20 Minutes, on est des grands professionnels. Chaque matin, en arrivant avant tout le monde (on repart aussi après tout le monde, comme Cristiano Ronaldo à l’entraînement), on épluche le programme de la journée à venir sans en louper une miette. Rapidement, un détail nous frappe : la matinée de mardi sera argentine.

Del Potro contre Pella sur le court numéro 6, Berlocq contre Dolgopolov sur le 10, Bagnis et Molteni face à face en double sur le 18… On s’est regardés droit dans les yeux et on s’est dit « allez, on y va », parce que quelque part, on salivait à l’idée de refaire un bond de 13 ans en arrière, à l’époque de la finale Gaudio-Coria et son ambiance de feu.

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Un maillot de Boca, un autre des Estudiantes… Et c’est tout

On a donc marché en direction des trois courts en question. On s’y voyait déjà… Les hinchas, les drapeaux argentins, les tambours, les chants enflammés, etc. A l’US Open et pendant les Jeux olympiques, ils nous avaient fait rêver, les compatriotes de Lionel Messi. On avait envie qu’ils partagent ça avec nous, qu’ils apportent à l’atmosphère parfois un peu trop tendre de Roland-Garros leur folie latine.

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Quelle fut donc notre surprise quand en arrivant, nous nous sommes rendu compte que les Argentins n’étaient pas là, ou si peu. Chou blanc. Déception et tristesse totales, comparables à celle d’un enfant à qui le père Noël aurait offert un hand spinner à la place de la Nintendo Switch tant convoitée.

Court numéro 18 : Rien, pas d’ambiance. Ça parle à peine espagnol dans les gradins.

Court numéro 10 : Idem.

Court numéro 6 : Bon, là on parle d’un face-à-face entre deux Argentins, dont Juan Martin Del Potro. Plein à craquer, donc. C’est le seul court où l’on distingue à peu près quelques sud-am dans le public. Rien de transcendant pour autant. On aperçoit au loin un maillot de Boca Juniors et un autre des Estudiantes de la Plata. Autour de nous, hormis quatre journalistes argentins, ça blablate en français, en anglais et en allemand.

Et ils sont oùùù les Argentins??!!
Et ils sont oùùù les Argentins??!! - Twitter

« Paris, c’est cher »

Bref, Paris ne s’est pas transformé en Buenos Aires comme on l’espérait, et on a rapidement demandé à un confrère argentin présent en « tribune » presse s’il y avait une explication à cela. Réponse :

« « Bon, là c’est le matin mais je crois que non, il n’y a pas beaucoup d’Argentins. Là c’est encore le matin, il faut attendre. Mais c’est cher aussi ici. Combien ça doit coûter de passer une nuit ici [il pointe du doigt les immeubles avoisinant le stade]… 1.000, 2.000 euros ? Paris c’est cher. » »

C’est trop facile de nous faire culpabiliser en parlant d’un quartier dans lequel 99 % des Parisiens n’osent même pas espérer vivre. L’US Open ça coûtait cher et pourtant il y avait du monde pour encourager la tour de Tandil en quarts de finale contre Stan Wawrinka. Après tout, c’est peut-être ça, la clé. Attendre que Del Potro aille loin pour attirer ses compatriotes. On n’a plus qu’à espérer qu’il ait un grand Roland dans la raquette et les jambes. Et par pitié, pas de blessure, Juan Martin.