Roland-Garros: Le match Tsonga-Wawrinka gâché par l'horrible public du Central
TENNIS•Et cela n’a pas particulièrement aidé son chouchou…B.V.
Il y avait déjà eu l’épisode du match entre Gaël Monfils et Roger Federer, où le public avait quasiment pris parti pour le Suisse. Et après tout, il n’y aucune case « obligation d’encourager français » à cocher au moment d’acheter des billets pour Roland-Garros. Mais ce vendredi, lors de la demi-finale entre Jo-Wilfried Tsonga et Stan Wawrinka, une partie du public du Central nous a offert un petit guide de comment gâcher la fête en cinq exemples. On vous raconte tout ça.
1. En retard, tu seras
Une bonne demi-finale est une demi-finale qui commence après une heure. Même si c’est un Français qui joue. Comme d’habitude, les places les plus visibles à la télévision, juste en face du siège arbitre, ont mis des plombes à se remplir. L’impression de vide était frappante pendant la première partie de la rencontre, alors que les tribunes hautes étaient très garnies. Alors non, Roland-Garros n’a toujours pas réglé ce problème de place.
A lire >> Roland-Garros : Mais c’est quoi, toutes ces places vides sur le Central ?
« La France, ce beau pays de sport…. #RG2015 #Tsongix pic.twitter.com/IOh1samC9L — Nathan Franchi (@NathanFranchi) June 5, 2015 »
2. Mollement, le Français tu encourageras
Jo-Wilfried Tsonga a mal démarré son match. Il n’est pas le seul. Pour un public qui n’a pas vu un Français en finale depuis 27 ans, celui de Roland n’a pas vraiment sonné la révolte lorsque le Français prenait l’eau en début de deuxième. C’est le joueur lui-même qui a réveillé le Central grâce à son débreak au milieu de deuxième. Ensuite, l’ambiance est un peu montée au fil des balles de break ratées par Tsonga. Sans jamais coller de frissons non plus. Capitaine de Coupe Davis, Arnaud Clément balance : « Il faisait 35° pour les joueurs et pour le public, et c’est peut-être plus lui qui a souffert de la chaleur. On le sentait quand même derrière, mais c’est vrai qu’on s’attendait à quelque chose de plus électrique sur le court. »
3. Crier n’importe quoi, tu n’hésiteras pas
Bon, c’est quoi cette mode du concours de celui qui beuglera la plus grosse connerie ? Lors de son huitième de finale face à Berdych, Tsonga avait été déconcentré au moment de servir dans un point crucial pour un « Tu vas te réveiller ????» Vendredi, c'était encore plus fort. Entre chaque service, on pouvait entendre quelques ahuris crier des trucs débiles et parfois sans le moindre rapport avec le match. Il y a eu notamment ce fameux « oublie pas qu’il est en pyjama ».
On pourrait en citer d’autres, à base de « Je t’aime Santoro » (?!), sans oublier les fameux Kinder Bueno. Et si ça fait rire certains, si ça fait râler d’autres, ça fait surtout un bruit de fond assez irrespectueux pour les joueurs.
4. Pendant les points, tu beugleras
Figurez-vous que crier au moment où un joueur va taper dans la balle, c’est assez désarmant. Alors d’accord, on comprend que ça surprenne que cette balle finisse sur la ligne, mais est-ce que ce petit cri strident est vraiment nécessaire ? L’arbitre de chaise a fini par être obligé de demander à tout le monde de « rester calmes pendant les points pour LES DEUX joueurs ». Tsonga et Wawrinka se tournant vers lui, dépités d’avoir été déconcentrés en plein échange.
5. L’adversaire, tu siffleras
Top of the pop. Alors qu’il vient de combattre pendant quatre heures sous un soleil de plomb pour accrocher son rêve, Stan Wawrinka s’est fait siffler par le public à la fin de la rencontre. Alors qu’il a été franchement très correct toute la rencontre, qu’il n’a pas demandé de vérifier la moindre trace de balle, rien. C’est interdit de battre un Français ? « Le public français qui siffle Wawrinka, c’est une honte ! Une honte ! Je suis désolé, mais le public du court Philippe-Chatrier est incapable de reconnaître la force d’un champion, le mental d’un champion… Avec le match qu’il a fait, c’est un scandale ! Ce public n’a aucune culture sport », s’est lâché le joueur Julien Benneteau sur RMC. Mais après tout, comme pour le prochain vainqueur français de Roland : c’est peut-être pour l’an prochain.
« Pendant 3h46, tu n’as pas encouragé ton joueur, sauf sur la balle de match. Tu oses siffler le vainqueur. Le public du central, ce fléau. — Mansour Loum (@Mansour_Loum) June 5, 2015 »