Ligue des champions: Le PSG s’offre un succès de prestige face au Bayern Munich (3-0)
FOOTBALL•Les Parisiens ont réussi leur premier gros test de la saison, face à une équipe qui ambitionne également de gagner la Ligue des champions…Nicolas Camus
De notre envoyé spécial au Parc des Princes,
Le PSG a réussi le test, mais la marge de progression est encore importante. Victorieux du Bayern Munich ce soir au Parc des Princes (3-0), les Parisiens ont répondu aux attentes face à une opposition digne de leurs grandes ambitions européennes. Les absents allemands et les frayeurs qui n’ont pas manquées sur le but d’Areola sont là, quand même, pour relativiser la performance.
On a vu Mbappé, et c’était beau. Les trois fantastiques étaient alignés ensemble devant, comme pour tout match de gala qui se respecte, et si Cavani et Neymar ont marqué, on retiendra surtout la performance XXL de Kylian Mbappé. Passeur décisif pour l’Uruguayen (31e), casseur de reins allemands sur le but de Neymar (63e), c’est lui qui s’est montré le plus incisif dans ses courses, le plus juste techniquement et le plus collectif. Avoir aussi peu de déchets et autant d’impact dans ce genre de match à 18 ans, ce n’est pas humain. On a encore les oreilles qui bourdonnent après l’ovation du public à sa sortie du terrain.
On a vu Paris sans le ballon, et c’était intéressant. Habitués à disputer des matchs de handball en Ligue 1, avec trois défenseurs adverses au marquage sur chaque joueur offensif et trois pauvres mètres carrés de pelouse pour s’exprimer, les Parisiens ont été confrontés à tout autre chose. Fort de son avantage précoce grâce au but de Dani Alves (2e), le PSG a laissé venir le Bayern et planté des contres dès que possible. Pratique, quand on a Rabiot pour casser les lignes et Neymar et Mbappé pour courir. Avec seulement 37 % de possession, les Parisiens ont su tuer le match comme des grands. Une référence intéressante pour la suite.
On a vu un demi-Bayern, et ça suffit pour relativiser. Il ne faut oublier après ce 3-0 que le Bayern est venu avec un gardien de seconde zone et une défense centrale abonnée à Caravane magazine. On ne peut s’empêcher de penser que Neuer aurait opposé une autre résistance que le dénommé Ulreich sur les deux premiers buts. Mais la charnière Javi Martinez-Sule était de toute façon bien trop lourde et faible pour résister aux fusées parisiennes. Dommage, ça aurait pu tourner autrement pour les Allemands, très entreprenants avec le ballon. Cela aura eu le mérite de faire briller Areola, peut-être auteur de son meilleur match sous le maillot parisien avec quatre arrêts déterminants.