PSG-Angers: Du message de Cavani au chagrin de Lucas, l'énorme hommage de Paris à Chapecoense
FOOTBALL•Du public aux joueurs, tout le PSG a rendu hommage à Chapecoense...William Pereira
Ils étaient partout. En tribunes, sur les épaules de Lucas et même par terre, devant le banc d’Unai Emery. Les drapeaux brésiliens ont logiquement fleuri dans les tribunes du Parc des Princes mercredi soir, au lendemain du tragique crash de l’avion transportant l’équipe de Chapecoense en Colombie et dans lequel 71 personnes ont trouvé la mort. Fort d’une diaspora auriverde omniprésente et incarnée par cinq hommes forts de son effectif (si l’on compte Thiago Motta), le PSG a rendu hommage au club de Série A de fort belle manière.
Dans les tribunes : drapeaux, écharpes et silence pesant
Les ultras font du bien au Parc des Princes. Parce qu’ils chantent pendant plus de 90 minutes et réussissent à réchauffer un stade à moitié vide comme contre Angers, mais aussi parce qu’ils savent couper la sono quand il le faut. La minute de silence en hommage aux victimes de l’accident de Medellin a été respectée religieusement par tous les supporters présents dans l’antre parisien. La fête a momentanément laissé place au recueillement et le contraste en était saisissant.
Symbolisé par des drapeaux brésiliens ainsi qu’une banderole « Força Chape », l’hommage visuel a duré plus longtemps. Il a aussi fait écho jusqu’au pays du football, où le geste a été salué.
« Incroyable, l’hommage du PSG à Chape. Géants ! »
Sur le terrain : Thiago Silva et Edinson Cavani n’ont pas oublié Chapecoense
Un corner bien ajusté de Lucas pour une tête parfaite de Thiago Silva. Le premier but parisien contre le SCO parle de lui-même. Symbolique. Comme si les adieux des Brésiliens du PSG à leurs amis de Chapecoense ne pouvaient être complets sans un but de leur part.
aHeureux d’avoir marqué, le capitaine n’a évidemment pas manqué de saluer la mémoire des victimes du terrible accident d’avion. Pas plus qu’Edinson Cavani, qui, auteur de son 100e but sous les couleurs du PSG, a préféré prendre un jaune pour envoyer un message au club endeuillé plutôt que de se jeter des fleurs.
Après le match : La tristesse et la leçon de vie de Lucas
« J’ai perdu des amis qui m’ont beaucoup aidé au début de ma carrière dans cet accident. » Emmitouflé dans le drapeau de son pays chéri au coup de sifflet final comme pour essayer de se protéger du chagrin qui le ronge, Lucas Moura a pris le temps de parler en Zone Mixte une bonne heure plus tard. Il en avait besoin.
« C’est difficile. Il n’y a pas de mots. Je pense toujours à la famille, aux amis, à ceux qui ont laissé des enfants derrière eux. Malheureusement c’est la vie. Il faut valoriser les petites choses. La famille, les personnes qu’on aime. Parfois on donne de la valeur à des choses qui n’en valent pas la peine alors que demain on ne sait pas si on sera là », a terminé, la voix tremblante, l’ancien joueur du Sao Paulo FC.