PSG-Manchester City: En 2008, «notre Zlatan, c'était Hoarau», raconte Fabrice Pancrate (les vrais savent)
LIGUE DES CHAMPIONS•La seule fois où Paris et Manchester City se sont rencontrés, avant le quart de finale de Ligue des champions de ce mercredi soir, ce n'était pas vraiment les mêmes clubs...Antoine Maes
Ah, il vous fait rêver ce « Golfico » ! Des stars partout, une masse salariale qui se chiffre en millions, et un affrontement pour une place dans le dernier carré : C’est ça, aujourd’hui PSG-City. Mais la seule précédente rencontre entre les deux clubs n’avait pas franchement la même tronche. Et pourtant, beaucoup de tendresse et de nostalgie entoure ce match de la phase de poule de la Ligue Europa, qui s’était conclu sur un petit 0-0 des familles. Voyage dans le temps avec Fabrice Pancrate, titulaire ce soir-là.
La compo d’équipe : Pas facile à trouver, mais pas dégueu
On a fait passer le test à l’ancien milieu offensif du PSG, resté dans la capitale entre 2004 et 2009. On veut le 11 titulaire. « Si je ne dis pas de bêtises, à quelque chose près, derrière c’était Zoumana Camara avec, euh… Comment il s’appelle ? J’ai oublié son nom, là… Rozenhal ? Ah non, c’était Bourillon. A droite, c’était Sammy Traoré. A gauche, c’est pas Tripy Makonda ? Mamadou Sakho ? !!? Ah, il jouait à gauche. Après, Jérémy Clément avec Makelele en milieu défensif. A droite, c’était moi, à gauche Jérôme [Rothen] et devant Guillaume [Hoarau] avec Mateja Kezman ». Pas mal quand même, nan ?
Et si c’était mieux avant ?
Pour le plaisir de dire qu’on a connu les saisons en dents de scie et le Parc des Princes en fusion, c’est facile de tomber dans le « C’était mieux avant ». En vrai, c’était juste pas pareil, et c’est tout. « On compare deux époques différentes, deux investisseurs différents. Les deux étaient aussi riches, mais avec des visions différentes. Le QSI [Qatar Sports Investment] d’aujourd’hui, ils sont en mode “Rêvons plus grand”, ils le montrent sur le terrain avec les transferts. » C’est sûr qu’en 2008, les noms étaient moins ronflants. « Notre Zlatan ? J’ai envie de dire que c’était Guillaume [Hoarau]. Il marquait but sur but. Il marchait bien. Il est arrivé par la petite porte, mais il a surpris tout le monde et a fait le boulot. Notre Thiago Silva ? C’était un mélange de… de Sammy [Traoré] ? Non, Sammy, c’était un Luisao ! Notre Thiago Silva, c’était un clone de Sylvain Armand et de Papus Camara. Et puis ça ferait un beau métis », rigole Pancrate. Et c’est plus facile à faire rentrer dans le fair-play financier.
« Le PSG est né il y a trois ans et demi ». Pas cool Zlatan, nan ?
Quand on a porté les couleurs du PSG avant l’arrivée des méga-stars, les paroles du Suédois peuvent blesser. Ou non. « Ses paroles, on les prend – non pas au premier degré parce qu’on connaît le personnage – mais avec du recul, tempère Pancrate. On sait la façon dont il s’exprime. Si je lui donnais un Larousse à Ibra, il verrait ce que ça veut dire “historique”. Il y a un début, il y a une fin. On ne peut pas zapper les Susic, les Fernandez, les Ginola, les Weah, les Valdo, les Ronaldinho. Il y a eu des Ballons d’Or à cette époque-là, et malgré la belle équipe qu’il y a aujourd’hui, il n’y en a pas en ce moment ? Ce club a une histoire, qui a démarré il y a 40 ans, et aujourd’hui eux l’embellissent, c’est ça que je traduis dans ses propos. C’est beau pour ceux qui aiment le club. Mais dire que l’histoire du club a commencé là, non. »