PSG-Manchester City: Les dix points qui doivent bien vous faire flipper
LIGUE DES CHAMPIONS•On s'emballe, on s'emballe avant ce quart de finale de Ligue des champions mercredi soir, mais Paris est loin d'être qualifié...Romain Baheux
Dès le tirage au sort, on avait tenté de vous calmer un peu sur ce PSG-Manchester City. Le temps a passé mais le même optimisme un brin béat entoure ce quart de finale de Ligue des champions : En gros, ça sera plus ou moins difficile mais Paris passera c’est sûr. Dans les faits, il y a quand même quelques bonnes raisons de baliser avant la double confrontation contre les Anglais.
On y va trop confiant
Tout à leur joie de voir le PSG éviter le Barça et le Bayern Munich en quart de finale de Ligue des champions, les supporters et les suiveurs du PSG ont peut-être enterré trop vite les Citizens. Un discours positiviste qui a valu cinq minutes de Laurent Blanc agacé en conférence de presse. « L’environnement nous dit que c’est un match facile. J’ai demandé à mes joueurs de ne pas tenir compte de ce discours, il vient de gens qui ne connaissent pas le football. » La preuve que le coach parisien s’inquiète de l’attitude de ses joueurs.
Paris n’a jamais passé les quarts
OK, Manchester City n’est pas ce qu’on appelle un monstre européen, dans la mesure où le club anglais dispute là son premier quart de Ligue des champions. Mais ça ne fait pas pour autant du PSG taulier habitué à empiler les demies de C1. Puisque les trois dernières incursions parisiennes à ce niveau – Barça, Chelsea, Barça - ont toutes débouché sur des éliminations, ne faisons pas trop les malins.
Il n’y a pas Marco Verratti
Même sur une jambe, l’Italien avait rappelé à l’aller contre Chelsea qu’il était l’un des joueurs les plus importants de ce PSG. Las, sa pubalgie l’obligera à regarder Fernando et Fernandinho lutter contre ses partenaires. Pas top, d’autant que Thiago Motta a filé son maillot à son cousin ces derniers temps. « C’est quelqu’un qui a de temps en temps des périodes de moins bien mais il finit très fort, glisse Laurent Blanc. Bien sûr qu’il a ma confiance. »
aParce que leur situation en Ligue 1 ne les aide pas
Mettre 4-1 à une équipe qui vise une place sur le podium, Nice en l’occurrence, quand vous n’avez plus rien à jouer n’est pas un signe de grande vitalité de notre Ligue 1. Mais ce manque d’adversité, cumulé à un possible laisser-aller lié à la certitude du titre, pourrait-il peser ? « Comment expliquez-vous que les Anglais, qui ont des matchs très compétitifs, ne soient pas dans le dernier carré ?, riposte Blanc. Maintenant, il faut que d’autres équipes tirent la Ligue 1 vers le haut. » A priori, ça ne devrait pas se régler en une semaine.
Parce que Sergio Agüero
Le PSG a Zlatan ? City a Sergio Agüero et ne perd pas forcément au change. L’Argentin et ses vingt-deux pions en trente-quatre matchs tracassent d’ailleurs l’arrière-garde parisienne. « C’est un joueur magnifique qui me fait penser à Romario à son époque, estime Maxwell. Il est petit, costaud, et c’est indéniablement un des points forts de cette équipe. Donc on va essayer de ne pas lui laisser des espaces comme aux autres joueurs offensifs d’ailleurs. » Car oui, il faut aussi se coltiner Navas, De Bruyne et Silva.
Et si Zlatan se faisait rattraper par la malédiction ?
On vous résume l’affaire :
- Avant Chelsea >> Ibrahimovic = pire pipe de ce bas monde dans les matchs à enjeu.
- Après Chelsea >> Zlatan = monstrueux dans les grosses rencontres.
Dans les faits, rien ne dit que le Suédois, auteur d’un triplé samedi, ne puisse pas nous faire l’une de ces petites rechutes. « Il est impressionnant, lance Maxwell, interrogé sur la possible faillite de son pote. On espère qu’il va finir la saison comme ça. » Et ne pas nous refaire le coup de la malédiction.
Parce qu’on idéalise trop le match contre Chelsea
Avec le recul, n’a-t-on pas vu trop grande cette qualification parisienne ? Aujourd’hui, Chelsea est encore dixième de Premier League et l’aller comme le retour avaient aussi montré leur lot de faiblesses dans les rangs du PSG. Rien de très grave mais l’équation « Paris bouffe Chelsea donc va croquer City » est primo un peu fausse, deuxio pas certaine.
Le retour se joue à l’extérieur
On a beau se dire que la CIA ou les reptiliens n’y sont pour rien, on ne comprend pas comment le PSG se débrouille pour toujours disputer son quart retour à l’extérieur. On ne vous apprend pas que ça n’aide pas car c’est toujours préférable d’être à la maison quand il s’agit de forcer la décision ou de jouer avec la règle du but à l’extérieur pour se qualifier. Remember Chelsea 2014.
Aurier ou pas Aurier ?
Contre Chelsea, les choses étaient claires : Aurier puni, c’est Marquinhos qui s’était chargé de prendre le couloir droit de la défense parisienne. Serge Aurier est de retour, a joué en sélection mais était privé du match contre Nice samedi. S’il est aligné, son faible temps de jeu des dernières semaines lui permettra-t-il d’être à la hauteur de l’événement ? Si le Brésilien lui est préféré, son apport offensif plus faible n’est-il pas un frein ? Si vous avez la réponse, on est preneurs.
Attention aux cartons
Un tacle mal maîtrisé, un petit coup qui se perd et hop, pas de voyage en Angleterre pour Ibrahimovic, Matuidi ou David Luiz, tous menacés par une suspension en cas de carton jaune mercredi. Dans la même situation, Serge Aurier devra surveiller ses gestes s’il joue. Vous allez me dire, il fait déjà attention à ses mots.