Non ?! Vous croyiez vraiment qu’on allait rentrer à Paris sans trouver un peu à redire sur la victoire du PSG ? C’est bien mal nous connaitre. Et puis il faut reconnaitre que dans cet océan d’extase, plutôt mérité d’ailleurs, il ne faut peut-être pas oublier que 1) Chelsea est 10e du championnat d’Angleterre 2) on a flippé notre race pendant une bonne demi-heure. Parce que si elle parait assez large sur le papier, la victoire ne l’a pas été autant sur le terrain.

Et s’il faut trouver des coupables, ça se situerait plutôt au niveau des trois du milieu de terrain. Comme à Lyon et à peu près à chaque fois qu’il a souffert cette saison, c’est en effet par là que le PSG a pris froid mercred soir. On veut bien accorder des circonstances atténuantes à Blaise Matuidi, blessé il y a moins d’une semaine à Saint-Etienne et clairement limité dans l’impact. Par contre, on peut se farcir les deux autres.

Avec tout le respect qu’on leur doit, bien sûr. Motta est à l’origine des deux buts parisiens quand Rabiot a lui-même inscrit le premier. Ils n’ont d’ailleurs pas fait un mauvais match, mais bon sang, c’est vraiment quand Verratti est pas là (foutue blessure) qu’on se rend compte à quel point le Hibou est bon. A plusieurs reprises, la paire Motta-Rabiot s’est amusée à jouer fastoche devant sa défense, petites passes à droite, tac-tac, roulette à gauche, tac-tac, passe infaisable de 35 mètres dans son propre camp. Et ballon perdu. Ca a donné une frappe dangereuse dès la 3e minute, le but de Costa et tout un paquet de situations dangereuses pour Chelsea.

Les trois du milieux ont pris un jaune

A chaque fois que Paris a été en danger, c’était sur ses propres pertes de balle. « Pour imposer son jeu comme on l’a fait ce soir… des erreurs techniques, on est obligé d’en faire, expliquait Laurent Blanc au micro de BeIn Sports. Sinon vous dégagez tout le temps et vous en faites moins, des erreurs. Nous on veut jouer, repartir de derrière. Et je leur ai dit à la mi-temps : Continuez de jouer de derrière. » Sauf que c’est quand même plus facile avec un joueur aussi propre que Verratti.

Ajoutons que les trois du milieu ont fini avec un carton jaune ce soir et un bon paquet de fautes. Et si c’est dû en grande partie à l’engagement que requiert un tel match, ils ont aussi parfois été pris de vitesse. Si c’est excusable pour Rabiot, très jeune et nettement plus efficace en fin de match, Motta commence à inquiéter. Sa vision du jeu et sa qualité de passé ne suffisent plus à masquer une absence physique flagrante depuis le début de 2016. Sans doute faudra-t-il se poser en temps voulu la question de la nécessité de lui trouver un remplaçant pour l’année prochaine, lui et ses 33 ans. Ou juste lui rendre son Verratti, avec qui il est tellement meilleur. Comme toute l’équipe d’ailleurs.