Pour trouver tracer d’un succès de Toulouse sur Nantes au Stadium, il faut toujours remonter à avril 2009. Ce mercredi soir, un TFC moribond s’est contenté du nul face aux Canaris, cinquièmes de Ligue 1 (1-1). Mais l’avant-dernier du championnat a au moins évité, sur le fil, une cinquième défaite d’affilée qui aurait encore plus plombé son moral.

« Les joueurs ont eu le mérite de ne pas lâcher, a souligné Pascal Dupraz, de retour sur le banc après son malaise. On a obtenu un penalty sur une action pas construite. C’est le premier point de l’année [2018] qui nous permet de passer le cap de la vingtaine [20 points tout rond]. »

Max-Alain Gradel, l’attaquant violet le plus saignant depuis des semaines, a converti le penalty qu’il a lui même obtenu, à la grande colère de Waldemar Kita, le président nantais (90e+5). Dans la foulée, l'arbitre Thomas Léonard a sifflé la fin d’une rencontre au cours de laquelle les joueurs de Dupraz ont de nouveau étalé leur fébrilité défensive, à l’image d’un duo Diop-Jullien bien loin de son niveau supposé, et son inefficacité offensive.

« On prend un but évitable sur l’un de nos points forts, juge Corentin Jean, en allusion à la tête de Rene Krihn sur corner (19e). Ce nul n’est pas un hold-up. On a bien joué, même si nous n’avons pas eu énormément de situations dangereuses. Nous avons eu le monopole du ballon. »

Delort absent, Jean en galère

En l’absence d’Andy Delort, toujours dans l’attente de l’accouchement de sa femme, Jean a erré comme une âme en peine à la pointe d’un 4-3-3. Eternellement vaillant, mais encore stérile, comme sur cette tête ratée à la suite d’un bon centre de Gradel (29e)… L’ancien Monégasque a été relayé par Yaya Sanogo dès la 57e minute. Puis Dupraz a lancé deux autres armes offensives, Toivonen (64e) et Boisgard (70e). Sans grand résultat, jusqu’au « miracle » de la 95e…

« C’est un bon point de pris », veut croire Jean. « Nous étions dans une spirale contraire, mais l’équipe s’améliore », ajoute Dupraz. Le TFC n’a pourtant gagné qu’un seul de ses onze derniers matchs de L1. Rédhibitoire en vue du maintien ? Pas encore. Il reste 17 matchs à jouer et Toulouse compte autant de points d’avance sur le dernier, Metz, qu’il n’en a de retard sur le onzième, Dijon, soit cinq unités. L’entraîneur regarde même bien plus haut.

« « C’est très serré, j’ai confiance dans le groupe que je dirige et j’ai confiance en moi, assène le technicien toulousain. Mon objectif personnel, que j’ai fixé aux joueurs, c’est de finir dixième avec cette équipe. L’objectif que m’a fixé le président Sadran c’est de faire en sorte que le TFC soit en Ligue 1 la saison prochaine. Les deux sont réalisables. » »

Va plus falloir trop traîner en router, tout de même.