Strasbourg-PSG: «Il faut qu’on arrive à bouffer leur viande», Ernest Seka n'a pas peur ni de Mbappé ni de Paris
FOOTBALL•Le promu alsacien affronte le cador de la Ligue 1 samedi à 17h au stade de la Meinau…Alexia Ighirri
L'essentiel
- Alors que son départ était attendu à la fin du mercato, le défenseur central strasbourgeois Ernest Seka est désormais titularisé au poste de latéral gauche.
- Samedi, c’est Kylian Mbappé qui sera face à lui. Attention aux reins !
Il y a quelques mois, peu de monde aurait parié sur un face-à-face entre Ernest Seka et Kylian Mbappé. Parce que, fin août, pendant que Paris réglait les derniers détails de l'arrivée de la pépite monégasque, il était annoncé que le défenseur de 30 ans qui découvrait la Ligue 1 allait quitter Strasbourg.
Brouille avec le coach en Ligue 2, temps de jeu limité, placement sur un côté, arrivée de concurrents… L’avenir du défenseur central, ancien capitaine du Racing, ne devait plus s’écrire en bleu.
Et pourtant au coup d’envoi du Strasbourg-PSG, samedi à 17h dans un stade de la Meinau à guichets fermés, le félin de Sarcelles devrait bien se frotter à la grenouille de Bondy.
aComment le Strasbourgeois appréhende ce rendez-vous avec Mbappé ? Eh bien plutôt tranquillement à l’écouter. Comment compte-t-il gêner l’attaquant virevoltant de la capitale ? « Ah bah je ne sais pas, on verra samedi ! Je suis prêt, je serai à fond. J’ai hâte de me confronter à lui. Après je sais qu’il va vite, qu’il a d’énormes qualités. J’ai hâte de voir ce que je vaux. Peu importe qui il y aura, je serai à fond », répond Ernest Seka. Avec un mantra : « Il est meilleur, il est meilleur ; je suis meilleur, je suis meilleur ! » Pas un même un petit coup de pression de prévu :
« Je vais jouer comme d’habitude. Je ne vais pas me prendre la tête. Ce n’est pas parce que c’est untel ou untel je vais essayer de l’impressionner, non. Je vais être à fond, comme d’hab’. Que je sois bon ou pas bon, je me donne toujours à fond. »
S’il concède qu’il n’envisage pas une préparation particulière pour cette rencontre, le défenseur le sait : « Contre le PSG, il faudra se préparer à souffrir. Etre bien en place. On verra si on est solides défensivement ou pas. Surtout contre eux, puisqu’il marque beaucoup de buts. »
« Je n’ai vraiment pas peur »
N’allez pas chercher, non plus, une quelconque émotion chez le natif de la région parisienne au moment d’affronter le club phare parisien. « Franchement, ça me fait bizarre même de le dire parce que je devrais être euphorique et tout. Mais franchement, ça ne me fait rien. Je suis content de les affronter. C’est la meilleure équipe du championnat. Mais je n’ai pas peur d’eux. J’espère que je vais pouvoir prouver sur le terrain que je n’ai vraiment pas peur ».
Surtout, le joueur appelle à ne « pas faire le match avant le match. C’est là que tu perds tes moyens. Le match c’est samedi, on verra samedi. J’espère que toute l’équipe va bien dormir vendredi soir. Il faut qu’on soit bien dans nos têtes. Il ne faut pas qu’on les respecte, peu importe qui on a en face. Il faut qu’on arrive à bouffer leur viande. »
« Je pense que j’ai ma place dans l’axe »
Capitaine ou pas, Ernest Seka a encore la verve d’un meneur d’hommes : « Brassard ou pas [il l’a perdu en fin de saison dernière], titulaire ou pas, je reste la même personne. Je ne dis pas que je suis exemplaire, je fais beaucoup d’erreurs aussi. Mais si on fonctionnait tous de la même façon sur le terrain, on progresserait plus rapidement. »
Titulaire, celui dont le départ était annoncé fin août, l’est depuis quelque temps. Pas à son poste de prédilection en défense centrale, mais à gauche palliant les blessures de nombreux autres joueurs. Pas le placement qu’il préfère et qui a mené à la fâcherie l’an dernier entre lui et son coach.
« Je joue où on me met. Ce qu’il s’est passé est passé. Je n’oublie quand même pas que mon poste c’est dans l’axe. Mentalement, je sais que mon parcours n’a pas été simple. Je ne sais pas si c’est une bonne chose qu’il se soit passé ça, je pense que non. Maintenant je fais ce que j’ai à faire. Sans me prendre la tête », réagit l’intéressé, ne souhaitant en dire plus. Avant de glisser un simple : « Je pense que j’ai ma place dans l’axe ». Et dans ce cas, il aurait rendez-vous avec un certain Cavani samedi.