A Marseille,

Rassurons de suite notre lectorat franco-portugais bien aimé qui avait pris la mouche après un de nos papiers jugé un peu trop critique sur le fond de jeu de Cristiano et ses copains. Non, nous ne prenons par le Portugal de haut, c’est juste la loi des séries qui veut ça. La Seleçao réussit particulièrement à l’équipe de France, qui en a fait sa victime préférée en demi-finale des grands tournois depuis un match épique à Marseille en 1984. On a remis ça à l’Euro 2000, puis encore au Mondial 2006, quand Ronaldo débutait encore dans la vie.

Ajouté à ça qu’on joue à la maison et qu’on vient de taper les champions du monde, disons qu’on a le vent dans le dos, et qu’il souffle fort le bougre. Un peu trop ? il y a deux trois trucs qui nous mettent le doute, même si c’est pas les Tchèques en face.

• Fernando Santos a vraiment l’air d’avoir tout prévu

Alors que le Portugal était au bord de l’élimination en poules, le type répétait sans cesse qu’il ne rentrerait au pays que le 11 pour être reçu en héros. Après le Pays de Galles,il a même expliqué qu’il avait parlé de cette finale à son groupe depuis un match amical perdu contre les Bleus au Stade de France en octobre 2014. Ça fait un peu peur, tant de dons de voyance.

• Le Stade de France sera blindé de supporters portugais

Mercredi, après la qualification contre les Gallois, ils étaient des centaines à attendre leurs héros à Marcoussis (et quand on sait à quel point c’est paumé Marcoussis on mesure la portée du truc). Les Champs-Elysées ont même été envahis par les fans de Quaresma et compagnie devant des touristes qui se demandaient s’ils avaient choisi Paris ou Lisbonne. La France ne jouera pas forcément à domicile dimanche

• Cristiano Ronaldo

On le charrie souvent Cristiano, mais on l’aime bien, au fond. Et puis on le respecte surtout.Contre les Gallois, on était encore partis pour un match bien chiant avant que le triple Ballon d’Or ne smashe cette tête à hauteur de dunk pour donner l’avantage au Portugal. Il est légèrement incontrôlable, quoi.

Ah, et puis Deschamps a soulevé un point intéressant : La France aura un jour de moins de récupération par rapport à son adversaire. « J’ai été assez longtemps joueur professionnel pour savoir qu’il y a une grande différence entre trois et quatre jours entre deux matchs. Avant les huitièmes et les quarts, on avait trop de repos, là c’est pas assez, mais on va faire avec ». Scène cocasse pour finir. Les Bleus qui mettent des plombes à venir en zone mixte, puis qui débarquent au pas de charge marqués à la culotte par le sélectionneur qui embarque Griezmann de force au passage, devant des suiveurs mi-amusés mi-énervés. « Désolé, on a un match dimanche », glissé en guise d’excuse. Si on peut participer à l’effort de guerre, pas de soucis.