Euro 2016: «A nous de montrer qu’on a grandi et qu’on peut battre l’Allemagne»
FOOTBALL•Les Bleus ne sont pas plus inquiets que ça avant de retrouver leur bourreau de la Coupe du monde 2014 en demi-finale…J.L.
On ne va pas dire que l’Euro commence enfin, mais c’est tout comme. Après un parcours jusque-là dénué d’adversité, en dehors de celle que l’équipe de France a bien voulu s’imposer elle-même en commençant ses matchs souvent n’importe comment, il faudra passer sur le corps des Allemands pour voir la finale.
La revanche d’il y a deux ans, même si le mot revanche, les joueurs tricolores n’aiment pas trop. Lloris : « Je ne crois pas que ce soit une revanche, mais ce qui est sûr, c’est qu’on a tous envie de jouer ce genre de matchs dans une carrière. Une demi-finale de l’Euro à la maison contre une grande nation, il va falloir en profiter à fond ». Sissoko : « On joue face aux champions du monde, une très belle équipe, la nôtre aussi. On a toujours en travers de la gorge cette défaite en quarts de finale au Brésil. A nous de montrer qu’on a mûri, qu’on a grandi, et qu’on va pouvoir battre cette équipe ».
Pour tout dire, on a senti un certain soulagement chez les Bleus de rencontrer enfin une grosse pointure. Le costume de favori commençait à leur peser, même si ça ne s’est pas vu contre l’Islande, et chacun y est allé de bon cœur pour cirer les pompes allemandes, Deschamps le premier. « Si on sera favoris jeudi parce qu’on a mis cinq buts à l’Islalnde. Non. Et je ne dis pas ça pour mettre la pression sur Low. Il est serein. On est mieux, mais l’Allemagne c’est l’Allemagne, la meilleure équipe d’Europe et du monde, une des rares équipes qui maîtrise tout. On n’y va pas pour faire une balade de santé non plus, on va jouer notre chance à fond. Tout est possible, il faut qu’on joue le coup à fond ».
Bonne nouvelle, ses joueurs en semblent convaincus, ce qui n’avait pas sauté aux yeux il y a deux ans. Giroud a rappelé la victoire à l’automne en amical, un certain vendredi 13 que personne n’a oublié. « Ils sont favoris mais on a envie de marquer l’histoire du foot français ». Coman, le petit jeune du Bayern, n’était pas plus impressionné que ça : « Ce serait grave de penser qu’on n’a pas les arguments pour les battre ». Lloris pour finir : « Ils ont toujours plus d’expérience que nous. Ils ont l’habitude de jouer des demi-finales de Coupes du monde, de championnat d’Europe, de Ligue des champions. Mais on n’a pas à se cacher, on est à la maison, on a ce qu’il faut pour passer ».