Au Stade de France,

Ça y est ! Les Bleus sont en demi-finales, là où on les attendait avant le début de cet Euro. Et cette fois, ils ont mis la manière. Giroud par deux fois, Pogba, Griezmann et Payet ont marqué dans un quart de finale de haute volée (5-2). On dira que ce n’était que l’Islande et qu’ils ont quand même réussi à prendre deux buts, mais pour l’instant on ne boudera pas notre plaisir de les avoir vus si emballants et efficaces dans un Stade de France à la hauteur de l’événement dès le coup d’envoi. La France affrontera l’Allemagne, jeudi, à Marseille. Elle s’avance avec confiance et conscience qu’elle devra encore être meilleure pour son premier match face à une grande nation mondiale dans cet Euro. Un peu effrayant, mais tellement excitant.

L’Islande n’y était plus vraiment

La veille, leur certitude quasi mystique de pouvoir sortir la France nous avait un peu titillés. Il faut croire que la France n’est pas l’Angleterre, ou alors que c’était le match de trop pour les Islandais, qui alignaient le même onze titulaire depuis le début du tournoi. Mangés physiquement, les vikings ont abdiqué très vite, surpris autant que nous par une entame du tonnerre des Bleus, la première dans le tournoi. A 1-0, ils ont pris un coup sur la tête. A 2-0, c’était fini, et on a senti venir l’humiliation de loin malgré le soutien d’un kop jamais démobilisé. A dire vrai, c’est presque dommage de voir la belle surprise de cet Euro terminer son aventure comme ça.

Giroud et Griezmann, ensemble, c’est un grand OUI

Après avoir longtemps hésité, Didier Deschamps avait finalement décidé d’aligner Grizemann dans l’axe en soutien d’Olivier Giroud, emballé par leur association réussie en deuxième mi-temps contre l’Irlande. Le sélectionneur des Bleus ne pouvait pas être plus inspiré. Les deux hommes ont littéralement plané sur le match, quand il y avait encore match, et le but du 4-0 mérite d’être encadré si jamais DD réfléchit à changer d’avis pour les demies. Ouverture de Pogba, talonnade délicieuse du Gunner dans la course de Griezmann, et finition chirurgicale. Au passage, Giroud, auteur d’un doublé, est de loin le meilleur avant-centre de l’Euro. Benzema est bien loin dans nos têtes…

Pour la défense, on ne sait toujours pas par contre

Enfin si, on sait, c’est plutôt du béton désarmé que le contraire. L’arrière-garde tricolore a trouvé le moyen de se faire une frayeur sur chaque incursion islandaise, et pourtant, ce n’était pas un déferlement sur le but de Lloris. Le capitaine des Bleus d’ailleurs réalisé une parade sublime à 5-1, et plus généralement, c’était un peu la panique à bord sur le moindre ballon dans la surface. Dans ce contexte, Umtiti, le remplaçant de Rami, n’a pas fait de boulettes majeures mais il n’a pas non plus éteint le débat sur la défense à aligner jeudi au Vélodrome.

Ca y est, on a réussi notre Euro

Ben oui, puisque l’objectif officiel fixé par la Fédération parlait d’une demi-finale,avant même qu’un marabout ne jette un sort à Deschamps en le privant de Benzema, Diarra, et Varane. Depuis, il faut admettre que le marabout en question a bien compensé. Roumanie, Albanie, Suisse, Irlande, Islande, jusqu’ici, l’équipe de France a surtout joué une compétition qui ressemblait à des qualifications pour l’Euro qu’un Euro proprement dit. L’altitude va monter d’un coup avec l’Allemagne, notre bête noire de toujours, sans qu’on sache, au fond, si les Bleus sont prêts. Mais c’est un vertige drôlement excitant.