FOOTBALLMorata, l’espion qui leur veut du mal (enfin juste pour un match)

Euro 2016: Morata face à ses papas de la Juventus, ceux qui l'ont fait devenir un grand attaquant

FOOTBALLL'attaquant espagnol va trouver face à lui une défense italienne qu'il connaît par coeur, pour avoir passé deux saisons à la Juventus...
Nicolas Camus

Nicolas Camus

Forcément, c’est autour de lui que les discussions ont tourné dimanche. A la veille du match entre l’Espagne et l’Italie, en 8e de finale de l’Euro, Alvaro Morata est sur toutes les lèvres. Il faut dire que ce match, c’est un peu le sien. L’attaquant espagnol vient de passer deux ans à la Juventus Turin, à s’entraîner face à Buffon, Chiellini, Barzagli et Bonucci, qui constituent le socle défensif de la sélection italienne. Alors tout le monde attend les retrouvailles avec impatience.

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Surtout, ce match n’est pas qu’un simple affrontement entre (ex-) coéquipiers. Ça, on ne compte pas combien de fois c’est arrivé. C’est un peu plus que ça, et c’est ce qui fait la saveur de ce rendez-vous. Les quatre Italiens ont été les papas de l’Espagnol pendant deux ans. Lorsque ce dernier a atterri à Turin à 21 ans, il n’avait jamais rien connu d’autre que Madrid et était un attaquant mal dégrossi. Alors ils l’ont accueilli, fait bosser, recadré, encouragé… et réconforté quand il a fallu. « Je ne les remercierai jamais assez pour tout ce qu’ils ont fait pour moi, a dit l’intéressé en conférence de presse. Ils ont fait en sorte que je progresse, que je sois bien à Turin. »

Quelques minutes avant, Gigi Buffon est également passé au micro. Et comme d’habitude, le gardien a raconté plein de choses intéressantes. Par exemple cette anecdote :

« « Je me rappelle, en début de la saison, il vivait une période compliquée, comme ça peut arriver à tout le monde. Il était déprimé, il s’apitoyait sur son sort. Je lui ai dit que quand il arrêterait de pleurer, il se mettrait à faire des différences. Et ça c’est vérifié par la suite. C’est un garçon intelligent, à l’écoute. Ce qu’il a déjà fait dans cet Euro démontre bien ça ». »

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Auteur d’un doublé face aux Turcs et d’un but contre la Croatie, Morata a en effet bien obéi à son aîné. Il est en tête du classement des buteurs de la compétition, à égalité avec Griezmann et Bale. Ce qui fait d’ailleurs dire à Buffon qu’il est « le danger numéro 1 » pour les Italiens. D’autant que cette situation particulière est « beaucoup plus un avantage pour lui », glisse Barzagli. « Nous sommes habitués à le voir avec notre équipe et il ne joue pas de la même manière avec l’Espagne, développe le défenseur. Lui connaît nos caractéristiques et sait un peu mieux comment nous fonctionnons ».

A 23 ans, le Madrilène est en train de se broder une belle étiquette de « futur très grand attaquant européen ». Si on était fleur bleue, on dirait que la belle histoire voudrait qu’il le prouve définitivement lundi, au Stade de France. « Ces joueurs m’ont beaucoup aidé, sur la tactique, sur la vie même. J’ai beaucoup d’affection pour eux, comme ils en ont pour moi je pense, confie Morata. Ce sera dur de jouer contre cette défense, mais je défends le maillot de l’Espagne. Et c’est peut-être un des matchs les plus importants de ma carrière. » C’est qu’il y a - aussi - une place à aller chercher au Real Madrid, qui l’a rapatrié mais qui hésite fortement à le garder pour la saison prochaine.