Euro 2016: La France s'est tapé des barres mais n'a pas tapé la Suisse
FOOTBALL•Tenus en échec par la Suisse au stade Pierre Mauroy (0-0), la France termine tout de même première de sa poule...Julien Laloye
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La stat qui fout les boules : trois barres à zéro pour les Bleus
Cette fois pas d’inspiration divine de Payet à la dernière minute ou de centre inespéré de Rami dans la boîte. L’équipe de France n’a pas réussi à marquer, et pourtant, elle n’était pas si loin de réaliser le même carton qu’il y a deux ans au Brésil (5-2). Il aurait fallu pour ça un peu plus de réussite et des poteaux moins carrés encore, même s’ils ont bien changé de forme depuis 76. Après Pogba lors d’un début de match incandescent (11e, 16e), c’est Payet, économisé pendant une heure, qui a fracassé la barre de Sommer après un déboulé de cheval de course de Sissoko (75e). Il faut se dire qu’on a tout gardé pour les huitièmes.a
Le joueur à qui on a envie de faire des mamours : Paul Pogba
Il était attendu plus que les autres après un début d’Euro plus compliqué et des drôles de pas de danse. Cette fois, Paul Pogba avait gardé sa sarabande pour le terrain. Son premier quart d’heure a été assez époustouflant, avec des prises de balles de patron et un poids offensif considérable. Sa frappe sèche du pied gauche sur la barre de Sommer nous a fait lever de notre siège ou pas loin, comme une ou petites roulettes délicieuses dans le cœur du jeu. Parfois moins impliqué pour courir après le ballon qu’avec, le Turinois a aussi à la récupération et il s’est battu comme un chien pur offrir une balle de but à Griezmann après le repos. C’est comme ça qu’on veut le voir jusqu’à la fin.
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Le choix tactique qu’on n’avait pas vu venir : Les Bleus qui jouent en contre
C’était une confirmation de ce qu’on voyait sur le terrain, mais la statistique nous a bluffé quand même. A l’heure de jeu, les Suisses avaient eu le ballon 69 % du temps (56 % avant le repos). Un choix délibéré du staff tricolore, qui avait demandé à son équipe de jouer très bas et de contrer le plus vite possible à la récupération, inspiré sans doute par le fameux match au Brésil en 2014. Une partie du plan a fonctionné, notamment grâce à un Sissoko gargantuesque au milieu de terrain, mais voir la défense centrale française collée à sa surface comme ça, c’était moyennement rassurant quand même.
Le scandale qui nous met hors de nous : la gestion des pelouses par l’UEFA
Déjà contre l’Albanie au Vélodrome, la pelouse n’était pas belle à voir. Mais alors à Lille, c’était le pompon de la pouponnette. Les deux équipes ont évolué sur une mélasse dont on ne voudrait même pas le dimanche matin avec les copains. Merci à l’UEFA, qui a exigé que certaines pelouses soient changées trois semaines avant la compétition, comme si elle pouvait s’enraciner en si peu de temps. Selon la Voix du Nord, la pelouse posée au stade Pierre Mauroy a en plus la particularité d’avoir été transporté par un camion frigorifique qui réfrigérait un peu trop. Le spectacle n’a pas été si mauvais dans ces conditions.