Auteur du premier 0-0 de l'Euro face à la Pologne, jeudi soir, l'Allemagne est critiquée au pays. Et pas qu'un peu. D'anciennes gloires ne sont pas tendres, par exemple Michael Ballack, qui trouve que les joueurs «veulent faire de jolies choses et rentrer dans le but balle au pied» au détriment de l'efficacité et que l'équipe «manque de caractère et de personnalité».

Des critiques dont Joachim Low n'a cure. Le sélectionneur allemand reconnaît que ça n'a pas été terrible face à la Pologne - «on a pas été assez bons dans les courses, dans la conviction et dans la vitesse» -, mais pas de quoi s'alarmer pour autant. «[Les critiques] sont tellement répétitives que ça ne me touche vraiment pas, a-t-il dit samedi en conférence de presse. Ce matin encore je lisais qu'il y aurait un débat sur les leaders dans l'équipe. Ça me fait sourire, parce que c'était déjà comme ça en 2014, et on a été champions du monde.»

«Rien à voir avec le fait de jouer avec un vrai neuf ou un faux neuf»

Parmi les débats autour de la Mannschaft, un revient régulièrement: le système tactique sans véritable attaquant de pointe. «Nos problèmes offensifs n'ont rien à voir avec le fait de jouer avec un vrai neuf ou un faux neuf. Quand on arrivait à centrer dans la surface de réparation, il n'y avait tout simplement pas assez de monde dans le rectangle. Il n'y avait souvent qu'un ou deux joueurs. C'était ça, le problème.»

Le troisième match des Allemands face à l'Irlande du nord, mardi au Parc des Princes, sera décisif. Premiers de leur poule mais poursuivis par la Pologne et l'Irlande du Nord, justement, ils n'ont pas le droit de perdre. On leur fait relativement confiance pour ça.