FOOTBALLLes arbitres réussissent leur début d'Euro

Euro 2016: Il se passe quoi avec les arbitres? Ils n'ont jamais été aussi bons

FOOTBALLDepuis le début de la compétition, aucune grosse erreur d'abritage n'a émaillé l'Euro...
François Launay

François Launay

Rien, nada, walou. Déjà une semaine de compétition et même pas une petite polémique sur l’arbitrage à se mettre sous la dent dans cet Euro 2016. Depuis le début, les arbitres sont bons et c’est plutôt une bonne nouvelle.

Pas de phrases assassines de joueurs ou sélectionneurs en après match, pas de grosses erreurs, bref, on n’était pas habitué. Alors comment en est-on arrivé là ? Eléments de réponse. (Attention, cet article s’autodétruira au premier scandale arbitral de cet Euro).

Parce que les meilleurs arbitres sont là

Bon dit comme ça, ça semble logique. Pour une grande compétition, on prend les meilleurs arbitres, CQFD. Sauf que c’est pas toujours le cas. Par exemple, dans une coupe du monde, on essaie de respecter une équité entre les continents. Mais le jeu sud-américain n’est forcément le même que l’européen qui n’a pas grand chose à voir avec le jeu africain.

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Alors que dans un Euro, tous les arbitres ont la même sensibilité ou presque. Rodés toute l’année aux matchs de Ligue des champions, compétition de très haut-niveau, les arbitres n’ont pas à forcer leur talent. « Sur le continent européen, on a intégré une vraie formation et un vrai encadrement des arbitres dirigé par Pierluigi Collina, ex-arbitre international », éclaire Bruno Derrien, ancien arbitre français.

Parce que les arbitres sont mieux aidés

But ou pas but ? Depuis deux ans et l’intégration de la goal line technology, on ne pose plus la question de savoir si le ballon a vraiment franchi la ligne en cas d’action litigieuse. C’est peut-être un détail pour vous mais pour les arbitres ça veut dire beaucoup. Plus besoin de se prendre la tête pour savoir si on a lésé involontairement une équipe.

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La vidéo, dans ce cas précis, rassure les directeurs de jeu. L’aide humaine a aussi été améliorée avec la présence des arbitres de surface, placés derrière chaque but. Parfois, ils ne servent à rien, mais dans cet Euro ils ont pour l’instant, été plutôt de bon conseil. « Prenez le penalty provoqué par Evra lors de France-Roumanie. C’est l’arbitre de surface qui a aidé l’arbitre central à siffler penalty à juste titre. Voilà le genre de collaboration qui explique le peu d’erreurs » explique Bruno Derrien.

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Parce que l’état d’esprit des joueurs est bon

Ni tacles assassins, ni bagarre, ni provocation ni morsure à la Suarez. Pour l’instant, les joueurs sont doux comme des agneaux. Un chiffre le résume bien : sur les 18 maths déjà joués, seulement deux cartons rouges ont été distribués (Cana (Albanie) et Dragovic (Autriche).

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Pourquoi une telle gentillesse ? Avec le passage de 16 à 24 équipes dans cet Euro, on a le temps de se refaire et de commencer doucement la compétition. Du coup, la prise de risques est limitée au démarrage de la compétition.

Parce que la compétition n’a pas encore vraiment commencé

On en revient encore au changement de format. Avec 24 équipes au lieu de 16, tout le monde ou presque va jouer sa peau ou sa place dans le groupe lors du dernier match. Du coup, l’enjeu va monter d’un cran et le jeu risque bien de se durcir très vite.

« Quand l’enjeu va monter, il y aura plus d’engagement donc les matchs vont devenir compliqués et plus dur. Il y aura sans doute une recrudescence de cartons lors des troisièmes matchs de poules », annonce Bruno Derrien. Ouf, on a eu peur. On pensait que cet Euro se déroulerait sans accroc arbitral. C’est juste qu’il faut être plus patient que d’habitude. Rassurez-vous, les polémiques reviennent bientôt.