Euro 2016: Dimitri Payet, ça va commencer à devenir indécent, là
FOOTBALL•Magique contre la Roumanie, le meneur du jeu a presque encore haussé son niveau contre l'Albanie...C.L.
On ne va pas commencer à lui écrire une déclaration d’amour à chaque match. Déjà parce qu’on n’a pas les ressorts lyriques suffisants. Et puis en fait, ça va presque commencer à devenir redondant.
Après avoir enflammé la France entière avec une de ces pépites dont il gratifie West Ham chaque week-end, contre la Roumanie, le meneur de jeu a distribué sans relâche le jeu contre l’Albanie. Avant de planter encore un joli but (en vidéo ci-dessous), quand même. Ben voyons. En odeur de sainteté depuis le printemps, le Réunionnais plane désormais dans les sphères du talent le plus total.
Encore « dans les glaçons »
« Je vais me répéter, mais je vais le mettre dans les glaçons pour le garder au frais et qu’il garde ce niveau ». Même Didier Deschamps ne sait plus quoi dire. Le sélectionneur, mi-amouraché, mi-blasé, a donc répété ce qu’il serine à longueur de conférence de presse depuis quelques semaines.
« Il a fait une bonne saison à Marseille et à West Ham, il a gagné en régularité, en volume de jeu, a retracé Deschamps. Il a énormément confiance en lui et dans ce tout ce qui est duel, il répond présent. Il a mis peut-être un petit peu de temps à intégrer tout ça, mais il est dans la continuité. »
Meilleur buteur de l’Euro
D’ailleurs, même quand ses coéqupiers ont du mal à le trouver, comme le dit N’Golo Kanté en référence à la première période vaseuse des Bleus, « on connaît son intelligence de jeu et ses déplacements », a vanté l’autre star de ce 11 tricolore. En réalité, même avant la mi-temps, le peu d’étincelles produites est né dans les pieds de Payet. C’est lui qui sert par exemple Martial (21e) avant que le Mancunien, à peu près aux antipodes de la hype Payet, n’avorte l’occasion. C’est aussi lui qui, par deux fois, déposera un ballon sur la tête de Giroud (4e et 36e).
aEt le demi-Dieu,il en pense quoi de tout ça ? « Ça va, ça va bien. C’est vrai que j’arrive encore à être décisif ». Oui, c’est vrai. En inscrivant le but le plus tardif de l’histoire de l’Euro (90+5), l’ancien olympien n’a pas mis son plus beau pion, mais a assuré avec classe (et en éliminant deux Albanais), la victoire à ses coéquipiers. Au passage, il range dans sa besace encore 10 points de sympathie glané chez les supporters. Le milieu de terrain prend, enfin, la tête des buteurs de la compétition avec deux buts inscrits, à égalité avec Stancu, le Roumain.