FOOTBALLAmbiance tendue chez les Ukrainiens après une bagarre générale

Euro 2016: Après la baston, Yarmolenko et Stepanenko ont-ils vraiment réglé leurs comptes?

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Andriy Yarmolenko (à gauche) et Taras Stepanenko à Aix-en-Provence le 8 juin 2016
Andriy Yarmolenko (à gauche) et Taras Stepanenko à Aix-en-Provence le 8 juin 2016 - ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
Christine Laemmel

C.L.

De notre envoyée spéciale à Aix-en-Provence

Un OM-PSG puissance 100. Où ce ne sont pas seulement les supporters qui se foutent sur la gueule mais aussi les joueurs. Ça, c’est la rivalité entre le Shaktar Donestk et le Dynamo Kiev, les deux principales équipes ukrainiennes. Il faut savoir que celles qui se partagent le trône du pays, constituent plus de la moitié de l’équipe nationale. C’est un peu comme si Didier Deschamps prenait l’attaque de l’OM et la défense du PSG pour l’Euro (non, ce ne serait pas sa plus brillante idée).

Parmi eux, Andreiy Yarmolenko, le buteur star du Dynamo Kiev, auteur de 107 buts en huit ans et déjà décrit comme le nouveau Schevchenko et Taras Stepanenko, milieu plus discret du Shaktar, malgré sa fâcheuse habitude de récolter des cartons.

« Un scandale national »

Le 1er mai dernier, le choc entre les deux ennemis a tourné à la bagarre générale. « Le Shaktar venait de marquer le troisième but, revit Andrii, journaliste d’ICTV, chaîne ukrainienne, en plein entraînement public des Slaves à Aix-en-Provence. Stepanenko a couru devant la tribune visiteurs et embrassé le logo de son maillot. Quand il est revenu sur la pelouse, il a commencé à se faire frapper. Le coup le plus dur lui a été porté par Yarmolenko. »

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L’attaquant pisté par le PSG au printemps dernier, s’est délesté d’un violent coup de pied sur le genou de son coéquipier en sélection. Autant vous dire que le geste a semé un léger froid, « un scandale national », qualifie Andrii. « Vous lui remettrez mon bonjour, avait ironisé la victime en conférence de presse. Je passerai au-dessus pour le bien de l’équipe nationale, mais il aurait pu me briser le genou. Je le dis sans émotion : notre amitié est terminée. »

Une trêve face caméra

Depuis, Yarmolenko s’est excusé publiquement et les deux hommes se sont serrés la main face caméra. « Quand on parle de joueurs du Shaktar et du Dynamo, il y a toujours de la rivalité, commente un présentateur de Football 1. Je pense que quand ils se recroiseront dans leurs clubs, ça continuera mais là, ils essaient d’oublier ».

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On parie même sur une escalade du conflit vu que leurs bisbilles ne dâtent pas du mois dernier. Lors de leur précédente confrontation, en décembre, le Shaktar avait déjà corrigé le Dynamo à Kiev (0-3). Et tout aussi agacé visiblement, Yarmolenko avait nonchalamment jeté le maillot qu’il venait d’échanger avec… Stepanenko.

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Si trêve il y a, pas dit que les deux buteurs lors du dernier match amical de l’Ukraine face à l’Albanie (3-1), soient vraiment les piliers de l’unité de cette équipe d’Ukraine. « Ils ne sont clairement pas amis mais je pense qu’ils ne l’ont jamais été, confirme Andrii, ce sont juste des partenaires. »

Voire deux membres d’une même « famille », comme le notait le sélectionneur à son arrivée dans le sud de la France, dans une conception somme toute assez violente de la fratrie. « Si c’était arrivé hier, il pourrait y avoir des difficultés, estimait alors Mykhailo Fomenko. Mais c’était il y a longtemps et comme le dit l’adage, le temps guérit. » On espère que le temps fera aussi oublier que Serhiy Rybalka, milieu de terrain de Kiev et de l’équipe nationale, a aussi laissé traîner quelques baffes dans le fight du 1er mai. Mais il paraît qu’il regrette.