Euro 2016 : Sagna «venait chez les Bleus à reculons», mais ça va mieux depuis qu’il sait centrer
FOOTBALL•Le défenseur des Gunners est toujours chatouilleux quand on le questionne sur son apport offensif en équipe de France…J.L.
Il n’a pas l’air comme ça, mais le Sagna est de la famille des rancuniers. Questionné avec les meilleures intentions du monde – on est très cocorico en ce moment chez les suiveurs, sur son apport offensif remarquable contre l’Ecossse, l’arrière-droit des Bleus a surtout bloqué sur le sous-entendu. Qui postule, dans les grandes lignes, que le reste du temps, autant mettre un poteau à sa place vu son adresse avec le ballon dans le camp adverse.
« Je suis personnellement satisfait parce que j’ai contribué au but d’Olivier, et je sais que je suis très critiqué offensivement en équipe de France, donc j’essaie de donner beaucoup plus ». Le défenseur des Citizens fait référence aux moqueries enracinées dans les esprits sur une qualité de centre, disons, fluctuante, comme résumé ci-contre dans ce schéma qui nous a demandé pas mal de boulot.
Contre l’Ecosse, revenons-y, c’était du Sagna de haut vol, avec des centres inspirés dont un décisif pour Giroud, qui avait quand même le plus gros du boulot à faire pour mettre le talon juste comme il faut. La quatrième passe décisive du bonhomme en un peu moins de 50 sélections, en espérant qu’il ne nous fasse pas attendre 14 matchs pour la prochaine, si on fait la moyenne ?
a« Les critiques en équipe de France, c’est mon quotidien, reprend Sagna. Je l’ai pas toujours bien pris, il m’est arrivé de venir à reculons en équipe de France, je ne l’ai pas caché et je ne le cacherai pas. Je sais qu’on va m’attendre sur mes centres en bleu, je travaille pour ». C’est noté, comme les quelques mises au point qui suivent sur le socle défensif des Bleus. Sagna, comme ses collègues de derrière, est d’abord là pour éviter les débordements adverses et couvrir les initiatives parfois trop enthousiastes de Coman ou Griezmann
« Mon rôle c’est d’abord de défendre correctement. Quand t’as Coman qui va à 2000 à l’heure devant toi, il vaut mieux le laisser en un contre un et être un peu plus dans le repli. Quand c’est Griezmann qui se balade de partout, il va falloir être vigilant côté droit, les équipes adverses vont vouloir profiter pour contre-attaquer de mon côté ». Une dernière pour la route. « On a un potentiel offensif impressionnant mais on doit aussi prendre du plaisir à dégager le ballon, à effectuer un geste défensif. A moi, avec d’autres, de transmettre ça ». Pour ce qui est des centres, donc, ce sera un peu comme ça vient.
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