Ballon d’Or: Comment échapper à un nouveau sacre de Messi en 2016?
FOOTBALL•Lionel Messi a remporté comme attendu son cinquième Ballon d’Or ce lundi devant Ronaldo et Neymar. Mais il reste possible de s'absoudre de la dictature de l'Argentin...J.L.
A la surprise générale, et après un suspense que l’on peut sans peine qualifier d’intolérable, Lionel Messi a remporté son cinquième Ballon d’Or, après deux années de léger moins bien où il avait été honteusement devancé par Ronaldo. Voilà qui est follement original, donc. Tellement qu’on se demande déjà ce qui pourrait empêcher le meilleur joueur de l’histoire de l’humanité dans tout l’univers de remettre ça l’an prochain. 20 Minutes s’est lancé le défi de ranimer l’espoir d’un monde libéré de la deuxième dictature argentine en moins de 50 ans. Pas facile.
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Il va faire du caca avec l’Argentine
Gloire aux grands pontes du football sud-américain qui nous ont pondu une merveilleuse Copa Almeria du centenaire qui n’intéressera personne puisqu’elle tombera pendant l’Euro. Comme en 2014 et en 2015, Messi va donc débarquer cramé aux Etats-Unis fin mai, avant de passer tout le stage de préparation en tongs puis de rater sa compétition de long en large, jusqu’à foirer le tir aux buts qui privera l’Argentine d’une première victoire dans un grand tournoi international depuis 1827. Le tout sous les quolibets des supporters argentins, les ingrats, et le sourire moqueur de Don Diego.
Probabilité : 120 %. Mais ça ne suffira pas à le faire perdre (cf. jurisprudence 2010, malgré un Mondial à vomir).
Zinédine Zidane va lui apprendre la vie
Puisque il doit exister une clause secrète qui interdit à la Fifa de donner le Ballon d’Or à un type qui ne joue pas au Barça ou au Real Madrid, il faut compter sur un coup de main des Merengue. Rien de bien compliqué : il suffit que Zizou arrive à faire défendre l’un des huit attaquants que Florentino l’oblige à aligner par décret, mettons deux pour être sûr, afin que le Real redevienne un challenger crédible au titre de champion d’Espagne. L’inconvénient, évidemment, c’est que tout ça ne se fera pas sans les 50 buts mensuels de Cristiano. La peste ou le choléra, c’est ça.
Probabilité : 50 %. Zizou est peut-être un tromblon, ou peut-être le nouveau Guardiola, on ne sait pas encore.
Un habituel prétendant va tout fracasser à l’Euro (et éventuellement en Ligue des champions)
Faisons confiance à Lionel Messi pour planter ses 90 buts sur l’année civile avec le Barça. Bref, pour battre l’Argentin, un homme doit sortir du lot à l’Euro en France tout en réalisant un gros parcours en Ligue des champions pour ne pas se faire éliminer d’office. On pense bien évidemment à Cristiano Ronaldo, mais aussi à des mecs comme Neuer, Müller, Pogba, Verratti, Ibrahimovic, de Bruyne, Hazard, voire Lewandowski ou Bale s’ils font de la Pologne ou du Pays de Galles la surprise de l’Euro. Reste que même si l’Italie gagne l’Euro et le PSG la Ligue des champions grâce à un Verratti sublime, rien ne dit que les juges auront le courage de faire un vote à l’ancienne, au mérite collectif. Foutue réforme.
Probabilité : 30 %. Ou 300 %. Au fond, on s’en fout. Demandez à Xavi ou à Iniesta si ça leur a servi en 2012.
On va revenir aux règles d’antan « parce que c’était mieux avant »
Sans jouer les vieux cons, mais un peu quand même, le Ballon d’Or d’avant 2010 nous manque un peu. Parce qu’à l’époque, il ne visait pas seulement à récompenser le meilleur du monde, mais celui de l’année écoulée. Sur un malentendu, il pouvait donc échapper à Messi. D’ailleurs, si l’on tient seulement compte du vote des journalistes, le seul décideur avant la grande réforme, Sneijder l’aurait emporté en 2010 et Ribéry aurait fait de même en 2013. Sauf que la Fifa a décidé de rajouter au bouzin sélectionneurs et capitaines de chaque fédération affiliée. Encore une brillante idée d’un Sepp Blatter pas démago du tout.
Probabilité : 10 %. Si la chambre d’éthique s’empare du sujet comme elle s’est employée à dézinguer Platoche, c’est jouable.
Et la fameuse blessure musculaire, on l’oublie ?
Les adorateurs de la crête gominée de CR7 vont baver de rage, mais quand il est en pleine forme, Messi a prouvé qu’il était le Gaëtan Zampa du dancefloor (oui je viens de mater La French sur Canal). Il n’aura échappé à personne que les seules années où Lionel ne ramène pas le Ballon d’Or à la maison, c’est à cause d’une vilaine blessure musculaire, en général vers le début du printemps, histoire qu’on le voie clopiner comme un labrador en fin de vie en demi-finale de C1 à cause d’un retour prématuré. Si le Barça s’en prend quatre, c’est bonus.
Probabilité : 5 %. Messi a été absent tout l’automne et ça ne l’a pas empêché de piétiner la concurrence en 2015.