FOOTBALLLigue des champions: Après son nul contre le Real, le PSG fait-il un complexe face aux grandes équipes ?

Ligue des champions: Après son nul contre le Real, le PSG fait-il un complexe face aux grandes équipes ?

FOOTBALLParis a semblé manquer d’ambition…
Cristiano Ronaldo face à Serge Aurier lors du match de Ligue des champions entre le PSG et le Real Madrid, le 21 octobre 2015.
Cristiano Ronaldo face à Serge Aurier lors du match de Ligue des champions entre le PSG et le Real Madrid, le 21 octobre 2015. - T.CAMUS/AP/SIPA
Bertrand Volpilhac

B.V.

L’occasion était pourtant belle. Face à un Real Madrid diminué, dans une bonne dynamique et à domicile, le PSG aurait pu faire coup triple : battre une grande équipe, prendre les devants de la poule pour espérer éviter un gros en huitièmes de finale et enfin (se) prouver qu’il est un vrai concurrent à la victoire en Ligue des champions. Mais c’est raté. Paris n’a pas perdu, certes, mais l’ensemble est quand même très décevant.

Comme si, dès qu’ils jouent face à une grosse équipe, les Parisiens étaient complexés. C’est bien facile d’arroser Donetsk, Guingamp ou même Monaco, mais quand le talent individuel ne fait plus la différence, Paris semble timide, sans solution. Son trio d’attaque est incapable de faire la moindre différence, ses milieux ont trop peur de se faire contrer en prenant des risques, l’ensemble peine à se faire violence.

Incapable d'élever son niveau de jeu

Il est d’ailleurs frappant d’entendre un Maxwell en zone mixte plutôt satisfait, entre le « sentiment qu’on pouvait marquer », « qu’on était très bien en deuxième mi-temps », et qu’« il n’est pas du tout frustrant de faire nul contre le Real ». Si, si et si ! Les Parisiens auraient dû gagner ce match-là. Ou au moins essayer, sans avoir peur de perdre. Qu’avaient-ils d'ailleurs à perdre face à une équipe privée de Bale, James, Benzema? A moins d’un exploit dans deux semaines à Madrid, la première place du groupe reviendra au Real. Mais jamais Paris n’a décidé de se mettre « en mode Ligue des champions », de presser haut, d’enflammer le Parc, d’élever son niveau de jeu. Comme si les hommes de Laurent Blanc étaient prisonniers du rythme de sénateurs qu’ils s’infligent eux-mêmes tous les week-ends en Ligue 1.

On avait beaucoup entendu que si Paris n’avaient pas réussi à se mettre au niveau de Chelsea et Barcelone les deux dernières années en quarts de finale, c’est parce que la Ligue 1 ne lui offrait pas assez ce genre de matchs à haute intensité. Mais même quand on lui en propose un, Paris le refuse et reste dans le confort.

Blanc: « Un manque d'ambition »

D’ailleurs, le coach Parisien était lui-même bougon à la fin du match. « Suis-je satisfait ? Non, car on n'a pas obtenu le résultat qu'on espérait. Il faut avoir plus d'ambition dans le jeu, mais surtout savoir les mettre en pratique sur le terrain. En attaque, il faut qu'on soit patient. On ne s'est pas assez approché de la zone de vérité. On a été trop moyen, on a manqué de percussion offensive. » C’est une chose de faire le constat. C’en est une autre de trouver les solutions pour l’améliorer.