Deux hommes soupçonnés d'avoir fait chanter le footballeur international Mathieu Valbuena au sujet d'une «sextape» tournée par le joueur ont été mis en examen vendredi soir à Versailles et écroués, a-t-on appris de source judiciaire.

Au total, dans cette affaire de tentative d'extorsion de fonds, trois personnes sont mises en examen et placées en détention provisoire.

Comme pour un premier suspect depuis mercredi, deux autres personnes ont été mises en examen vendredi et écrouées pour «chantage et participation à une association de malfaiteurs en vue de la préparation d'un délit puni d'au moins cinq ans d'emprisonnement», dans le cadre d'une information judiciaire ouverte fin juillet à Versailles. Ces deux suspects avaient été placés mardi en garde à vue à Marseille.

Les trois hommes gravitent dans l'entourage de plusieurs joueurs de football, selon une source proche du dossier.

Ils sont soupçonnés d'avoir fait chanter le joueur de l'Olympique Lyonnais Mathieu Valbuena, affirmant avoir été en possession d'une «sextape» qu'il aurait tournée avec sa compagne. L'existence de cette vidéo est avérée, selon l'une de ces sources.

Dans cette affaire, le footballeur Djibril Cissé avait été entendu par la police avant d'être remis en liberté mardi soir sans être présenté au juge. Une source proche de l'enquête avait indiqué à l'AFP qu'il était de «bonne foi».

«C'est un truc qui aurait pu être très mauvais pour moi et pour lui (Mathieu Valbuena) alors qu'il n'y a rien. On est venu me chercher pour écouter ma partie de l'histoire. Moi je n'ai jamais escroqué personne. Mathieu est un ami !», avait réagi M. Cissé dans l'émission de D8 «Touche pas à mon poste» mardi soir.

«Quand on était à l'OM, je l'amenais à l'entraînement. Il n'y a pas eu d'escroquerie. Je l'ai juste prévenu de faire attention. Il a porté plainte, mon nom est dedans et ils m'ont entendu. C'est tout», avait-il ajouté.

Ironie du sort, Cissé avait lui-même déposé plainte pour tentative d'extorsion de fonds en 2008, après avoir reçu des menaces de chantage par téléphone au sujet d'une vidéo privée dans laquelle il apparaissait.