Un an plus tard, on se retape l’Allemagne en quart de finale d’un Mondial de football. Si les hommes ont été dominés par les futurs champions du monde, on espère que les Bleues, qualifiées après leur victoire contre la Corée du Sud (3-0) dimanche, sauront dominer la Mannschaft vendredi. A priori, ça devrait être compliqué. On vous explique pourquoi.

Ça vaut quoi l’Allemagne en football féminin ?

Autant vous le dire tout de suite, c’est très fort. Championnes d’Europe en titre, deux Mondiaux à leur palmarès, les Allemandes pointent au premier rang du classement Fifa, juste devant les Etats-Unis, et figurent logiquement parmi les favoris de la Coupe du monde.

La sélection nationale s’appuie sur un championnat domestique fort, vainqueur des trois dernières Ligue des champions, et sur le duo d’attaquantes composé de la future joueuse du PSG Anja Mittag et Celia Sasic, cinq buts chacune. « Les Allemandes sont puissantes mais redoutables avec le ballon aussi, souligne le sélectionneur français Philippe Bergeroo. A nous d’aborder ce match avec détermination et avec le respect qu’on doit à cette équipe. »

Elles ont fait quoi dans cette Coupe du monde ?

L’Allemagne est rentrée comme une balle dans le Mondial en manquant de peu de battre le record du plus gros score du Mondial en collant un 10-0 aux modestes Ivoiriennes, soit près de la moitié de ses réalisations dans la compétition (19). La suite n’a pas été aussi facile puisqu’elle a concédé le nul contre la Norvège (1-1), seule belle équipe de sa poule, malgré un match maîtrisé dans son ensemble.

Samedi, elles ont bien rassuré leurs supporters en corrigeant la Suède en huitième de finale (4-1). « On n’a pas peur d’elles, réplique le milieu des Bleues Camille Abily. C’est une très grosse équipe mais nous aussi. Elles sont en pleine bourre mais elles ont aussi de petits défauts. »

On peut les battre ?

Oui. Mieux, on l’a déjà fait. En match amical, les filles de Philippe Bergeroo, impressionnantes contre la Corée du Sud, ont dominé l’Allemagne sur ses terres, à Offenbach (0-2), en octobre.

« Mentalement elles ne sont pas du genre à douter après une défaite en amical, estime Laure Boulleau. Si on n’est pas à 100 %, ça ne va pas le faire. » « Avec cette défaite chez elles, elles vont avoir la rage », prédit Elodie Thomis. Personne n’a jamais dit qu’il serait simple de voir le dernier carré.