FOOTBALL#BastiaCapitale, ou comment les corses veulent retourner le Stade de France

#BastiaCapitale, ou comment les corses veulent retourner le Stade de France

FOOTBALLLes Bastiais défient le PSG samedi...

A l'époque, les supporters du PSG s'émerveillaient des dribbles de Jay-Jay Okocha, Zlatan Ibrahimovic venait de boucler sa première saison à l'Ajax Amsterdam et Jacques Chirac était réélu président de la République. Le 11 mai 2002, le Bastia de Robert Nouzaret se déplaçait lui à Saint-Denis pour se faire taper en finale de Coupe de France par Lorient (1-0).


Treize ans d'éloignement du Stade de France, entrecoupés d'une descente en National et d'une remontée dans la foulée, ça pèse sur le moral du supporter bastiais. Pour la demi-finale de Coupe de la Ligue remportée contre Monaco aux tirs au but, plus de 3.000 d'entre eux avaient effectué le court déplacement. Le ferry se souvient encore de la traversée épique, tout comme la tribune visiteurs de Louis II.



Plus de 20.000 Turchini, le surnom des fans du SCB, investiront samedi les travées du Stade de France dans l'espoir de faire s'effondrer les rêves de triplé national du PSG. Parmi eux, 16.000 en provenance directe de l'île de Beauté. «C'est une logistique très importante pour déplacer autant de monde vers Paris en peu de temps, indique le club corse. Quarante-huit heures après la demi-finale, toutes les places sur les vols réguliers pour la date de la finale étaient épuisées. On a dû en affréter d'autres pour satisfaire les demandes.» Samedi, un pont aérien constitué de 23 avions transportera plus de 3.500 personnes sans compter celles qui rallieront la capitale par des vols via l'étranger ou par voie maritime.


«La ferveur est montée ces derniers jours, toute la ville est décorée, on sent que c'est très très important comme match, souligne François Caffarel, joueur du Sporting dans les années 1990. Pour un club comme le nôtre, l'opportunité de remporter un trophée n'arrive pas tous les jours. On est tout petits, on sait que l'on n'existe pas mais on y va pour gagner. C'est peut-être fou, mais tout le monde y croit ici.» Sur les réseaux sociaux, où le hastag #BastiaCapitale est devenu le cri de ralliement autour de l'événement, les supporters corses ne se gênent pas pour rappeler la victoire de leurs protégés sur le PSG en janvier (4-2) ou pour se féliciter des blessés parisiens.



« J-16 @s_c_bastia #BastiaCapitale #SCBPSG #invasioneturchina . Le stade de France sera à nous pic.twitter.com/Egkct2hyFE — Chris... (@christelle2584) March 26, 2015 »

« @PSG_inside @s_c_bastia celle la tu peux la passer aussi #BastiaCapitale #ParisVilleDeBeaute pic.twitter.com/vevnGn88hT — LeftyRuggiero (@lefty2b) April 8, 2015 »

«Nous, on y va pour que ce soit comme un match à domicile pour les joueurs. Le mot d'ordre c'est "on s'économise avant la rencontre et on donne tout pendant", annonce Nicolas, présent dans les tribunes samedi. On se dit que ça peut aider à faire la différence.» Et permettre aux Bastiais de remporter leur premier trophée depuis une Coupe de France en 1981. A l'époque, Jacques Chirac venait de perdre l'élection présidentielle.