FOOTBALLDemba Ba fait encore pleurer le PSG

VIDEO. Chelsea - PSG: Le but de Demba Ba, pire souvenir de l’histoire européenne des Parisiens?

FOOTBALLL’attaquant sénégalais avait douché les espoirs du PSG à cinq minutes de la fin la saison passée en quarts de finale de C1…
Julien Laloye

Julien Laloye

De notre envoyé spécial à Londres,

En matière de déception insondable, chaque supporter a une plaie ouverte, dans laquelle il adore remuer le couteau de boucher les soirs de mélancolie. Cela va de la main de Vata au penalty de Nilmar, pour balayer large. Le but de Demba Ba en quarts de finale retour l’an passé, «un tir tout pourri qui arrive dans les six mètres on ne sait pas comment, et qui fait péroné protège-tibia et but» avait joliment synthétisé Francis Gillot, peut-il entrer dans la catégorie glorieuse des moments qui ont fait la lose du football français?



Un rapide sondage effectué sur twitter, et resserré autour du cas parisien, a permis de dégager quelques tendances parmi les pires souvenirs européens du PSG. Pas forcément les plus humiliants, non, mais ceux qui ont vraiment brisé le cœur des suiveurs, et probablement des joueurs eux-mêmes. En vrac, on a eu: «La Corogne, La Corogne et La Corogne». «Le poteau de Loko en finale de C2 contre le Barça». La frappe sur la barre de Ginola en C1 94/95 en demie face au Milan». «Serguei Semak sans aucun doute». «Le PSG qui se fait enfler en face par la Juve, à l'aller comme au retour», avec mention spéciale à trois matchs inoubliables pour de mauvaises raisons. PSG-Juventus 93 et le penalty oublié sur Weah, PSG-Milan 95 et le but de Boban à la dernière minute, PSG-Barça 97 et le poteau de Loko.



Il ne restait plus qu’à mettre la main sur un malheureux protagoniste commun, l’ancien milieu de terrain Vincent Guérin, pour établir une hiérarchie. «Le plus scandaleux, c’est le penalty de Weah. C’est moi qui lui donne le ballon, il est accroché en pleine surface… l’arbitre, je ne l’ai plus jamais revu sur un terrain. J’ai le souvenir d’une injustice terrible, parce que c’était une finale avant l’heure. D’ailleurs la Juve a été championne d’Europe cette année-là (en C2)». Le scénario du PSG-Milan de 95, est moins injuste que cruel, avec l’un des plus beaux non-buts de l’histoire parisienne, une frappe géniale de Ginola sur la barre. «Il y a ça, et une tête de Weah sur la barre aussi, se souvient Guérin. On méritait de gagner et on prend ce coup de poignard à la fin. C’était fini avant même le retour».



L’ex-international sera aussi titulaire en finale de la Coupe des Coupes 97 pour les derniers feux parisiens de l’époque en Europe. Mais le poteau de Loko, qui aurait permis au PSG d’égaliser en fin de match, ne l’a pas marqué plus que ça. «Il n’y a pas d’injustice sportive, c’est une action parmi d’autres où on manque d’efficacité, ça arrive». Et le tibia de Demba Ba dans tout ça, on le met où? Nulle part, rétorque Guérin. «J’étais au match, et ce but avait quelque chose d’inéluctable, peu importe la manière. On sentait que ça n’allait pas rester à 1-0, Chelsea le méritait. Et puis on peut espérer que le PSG ira plus loin en Ligue des champions, cette saison où une autre. Dans ce cas, on oubliera Demba Ba et il sera remplacé par un souvenir bien plus positif.» Une lucarne de Javier Pastore un 12 mars 2015 à Stamford Bridge, vous en dites quoi?