Lucas, Marquinhos, Cabaye et Serge Aurier. Voilà la liste officielle des victimes de la boucherie de Caen, samedi après-midi. Les quatre parisiens rateront à coup sûr le huitième de finale aller contre Chelsea mardi soir. Blaise Matuidi, touché à un genou, est quant à lui incertain mais devrait pouvoir tenir sa place. Bref, on peut parler d’une hécatombe, au plus mauvais moment. Est-ce juste un gros coup de pas de chance ou la faute à un management humain et physique douteux de Laurent Blanc? Sans doute un peu des deux.

Le coach parisien lui-même a avoué après la rencontre qu’il sentait ses hommes au bord de la rupture physique. «Je savais qu’on était sur le fil du rasoir au niveau de la fatigue mais si on m’avait dit que ça se passerait comme ça avant le match, j’aurais eu du mal à y croire», estime-t-il. Aurait-il donc du faire tourner son effectif outre mesure? Ce n’est pas évident que ça. D’abord, il se devait d’assurer la victoire face à Caen car le PSG n’a aucune marge en championnat cette saison. Ensuite, il avait déjà reposé une partie de ses titulaires face à Nantes en milieu de semaine, et le risque de leur faire perdre le rythme de la compétition avant Chelsea était grand.

Des critiques en interne sur un entraînement physique douteux

Certes, mais au cas par cas, voilà ce que ça donne: Déjà touché aux adducteurs et sorti prématurément face à Nantes, Yohan Cabaye a rechuté. Serge Aurier, tout juste revenu de la CAN et sans doute exténué par la compétition et les célébrations, a été titularisé à la surprise générale et s’est flingué. Enfin Lucas, touché à la cheville, était lui aussi incertain. Mais c’est aux adducteurs qu’il s’est blessé…

Bref, les coups de poker ont échoué, et l’on se retrouve à mi-chemin entre pas de chance et négligence. Surtout qu’en interne, comme l’explique l’Equipe dimanche, certains joueurs – notamment ceux qui ont joué dans des grands clubs étrangers – pointent du doigt le manque d’exercices physiques à l’entraînement et ont la sensation de ne pas assez travailler. Une question déjà évoquée à l’automne, quand Paris avait connu une vague de blessure similaire avant Barcelone. On avait alors évoqué le contrecoup du Mondial, une préparation en Chine «aberrante», et un manque de bol. Pour cette dernière hypothèse, ça commence à faire beaucoup.

>> Et vous, pensez-vous que Laurent Blanc est responsable de le cascade de blessures qui touche son équipe?