PSG-Caen: «Les joueurs qui restent vont tout donner contre Chelsea», rassure Blaise Matuidi
FOOTBALL•Un peu abattus par le scénario du match contre Caen, les Parisiens promettent de se remobiliser à temps pour défier Chelsea en Ligue des champions...Julien Laloye
Il n’y a que David Luiz qui a presque trouvé ça grisant. Imaginez Leonidas fier comme un pape d’avoir vu ses 300 spartiates se faire tailler en pièce à la bataille des Thermopyles. Tant pis pour le massacre, merci pour l’engagement viril.
«Ce qui s’est passé est cruel, mais d’un côté, c’était beau de voir neuf hommes se battre ensemble comme ça pour sauvegarder un résultat. C’est le football, parfois ça arrive. Les joueurs ont fait un très bon travail aujourd’hui». Ses coéquipiers ont été beaucoup moins philosophes devant l’adversité et le déroulement particulier de ce PSG-Caen. Il fallait voir la tête d’enterrement de Van Der Wiel, défait «d’avoir perdu cinq copains (pour Matuidi, ça devrait aller ndlr) avant Chelsea». Même Ibra, d’ordinaire indifférent aux tracas des hommes d’en bas, a trouvé le scénario fort de café.
«On a l’habitude de faire des gros résultats à domicile contre les grosses équipes»
«Je n'avais jamais vu ça, c'est la première fois de ma carrière. Cinq blessures, c'est plus que de la malchance, franchement». Autant dire que les joueurs parisiens ont du mal à se projeter dans trois jours, quand José Mourinho lâchera la bride de ses fauves maintenus de force dans l’enclos ce week-end (Chelsea ne jouait pas en coupe). Les plus optimistes, comme Matuidi, font confiance au groupe et à sa capacité de réaction. «On est tristes, mais il ne faut pas rester là-dessus. Mardi, il va falloir être costauds solidaires, faire avec ce qu’on aura pour faire un grand match et obtenir un résultat. Même si Chelsea est très fort, plus que l’an dernier, même si on a perdu des joueurs, ceux qui restent vont tout donner. On a l’habitude de faire des gros résultats à domicile contre les grosses équipes.»
«Soit le groupe est affecté, soit on a une réaction d'orgueil»
Trois jours pour oublier Caen et convoquer les esprits de Barcelone à l’automne, ou de Chelsea et Benfica l’an passé, cela fait court, mais le PSG n’a pas le droit de se laisser aller, selon Laurent Blanc, pourtant pas le moins abattu samedi au Parc. «Soit le groupe est affecté et alors ça sera dur de se préparer. Soit on a une réaction d'orgueil. Il y a des éléments contre nous, des moments difficiles qu'il faut surmonter. Mais on a la chance inouïe de jouer un match contre une équipe très talentueuse en Ligue des champions et dans un stade plein.» Et avec une équipe qui a de la gueule, malgré tout, même s’il ne faudra pas regarder de trop près son banc de touche.