VIDEO. Equipe de France: Les cinq moments clés du règne de Didier Deschamps
FOOTBALL•Le sélectionneur des Bleus a prolongé son contrat jusqu'en 2018 ce jeudi...Nicolas Camus
Une évidence. Didier Deschamps a prolongé jeudi son contrat à la tête de l’équipe de France, qu’il mènera au moins jusqu’en 2018, année du Mondial en Russie. «La question ne se posait même pas, indique le président de la FFF, Noël Le Graët. Il est indispensable d'avoir de la stabilité. L'un et l'autre nous avions la même envie. On sent une équipe en progression.» Meneur d'hommes, travailleur infatigable et fin tacticien, le capitaine des champions du monde 98 incarne la fameuse culture de la gagne, avec ce truc en plus, cette bonne étoile qui ne cesse de l'accompagner. Retour sur cinq moments clés qui ont marqué son début de mandat.
Son tout premier match: France-Uruguay (0-0, août 2012)
Pour sa grande première, DD commence en 4-4-2, avec le duo Benzema-Giroud en pointe. Déjà un moment important. Les deux hommes ne se trouvent pas et le milieu à deux récupérateurs ne satisfait pas le sélectionneur. Dès le match suivant, en Finlande, il met en place le 4-3-3 duquel il ne dérogera (presque) plus pendant deux ans. Sauf qu’à l’époque, sa sentinelle préférée se nomme Rio Mavuba et qu’Abou Diaby, auteur de l’unique but de la rencontre (victoire 1-0), est appelé à être le taulier. En attaque, Deschamps donne logiquement sa préférence pour le Madrilène, à propos duquel il ne cessera de répéter qu’il était «le grand joueur» dont toutes les sélections ambitieuses avaient besoin.
La tournée en Amérique du sud (juin 2013)
Après une première année chaotique (des hauts, comme le nul 1-1 arraché en Espagne, mais aussi des bas, comme la défaite 0-1 à domicile contre le Japon), les Bleus partent en tournée en Amérique du sud à l’été 2013. A un an de la Coupe du monde au Brésil, le voyage ne se passe pas bien du tout pour Deschamps. Moyen avant, son bilan est clairement alourdi par les défaites face à l’Uruguay (0-1) et au Brésil (0-3). Près d’un an après son arrivée, l’ancien de l’OM a perdu cinq de ses onze rencontres et comptabilise déjà un revers de plus que Laurent Blanc durant l’ensemble de son mandat. L’état de grâce est terminé, son image de «Monsieur victoire» écornée.
Biélorussie-France (2-4, septembre 2013)
Pour sa rentrée, l’équipe de France est dans le dur. La deuxième place - derrière l’intouchable Espagne - qualificative pour les barrages du Mondial brésilien est encore loin d’être assurée. En Biélorussie, le gouffre est proche. Menés à la mi-temps puis à l’heure de jeu, ils restent en vie grâce à un doublé de Ribéry, avant le but de la délivrance signé Nasri, quelques minutes après son entrée en jeu. «DD la gagne» a retrouvé son mojo.
France-Ukraine (3-0, novembre 2013)
Tout a déjà été dit sur ce barrage retour, son scénario renversant (victoire 3-0, après le 2-0 encaissé à l’aller) et cet «élan» qui portera les Bleus jusqu’au Brésil. Entre la déroute de Kiev et le triomphe du stade de France, le rôle du sélectionneur a été fondamental. Dans le choix des hommes, déjà. Exit Giroud, Abidal, Koscielny, Rémy et Nasri, place à Cabaye, Varane, Sakho, Benzema et Valbuena. Ces derniers bénéficient depuis d’un crédit quasiment inépuisable aux yeux de Deschamps. Tant pis pour les autres, et notamment Nasri. Le meneur de jeu de City est celui qui a cristallisé les critiques après le match aller. Son comportement sur le terrain énerve, celui en dehors n’est pas irréprochable. Il ne sera pas là en mars contre les Pays-Bas, pour le dernier match avant l’annonce de la liste pour le Mondial. On ne le reverra plus en Bleu.
La Coupe du monde (juin 2014)
Après l’Ukraine, le soufflé n’est pas retombé, au contraire. L’aventure au Brésil a confirmé la montée en puissance des Bleus, seulement stoppés par le futur champion du monde allemand en quarts. La phase de poule a été marquée par le récital contre la Suisse (5-2), auquel Deschamps n’a pas été étranger en titularisant Giroud à la surprise générale. Les Bleus sont revenus du Brésil avec une image définitivement redorée, qu'ils ont su cultiver en ne perdant pas depuis. La préparation pour l'Euro 2016, en France, peut se faire tranquillement.