FOOTBALLEquipe de France: Steve Mandana a «appris à vivre» avec sa place de numéro deux

Equipe de France: Steve Mandana a «appris à vivre» avec sa place de numéro deux

FOOTBALLAprès avor remplacé Hugo Lloris lors des deux derniers matchs des Bleus, le gardien marseillais s'apprête à retrouver le banc de touche...
Nicolas Camus

N.C. avec AFP

Retour à l'ordinaire pour Steve Mandanda. Après avoir suppléer - et plutôt bien - Hugo Lloris contre le Portugal (2-1) et l'Arménie (3-0), le mois dernier, le gardien de l'OM va retrouver le banc de touche pour les deux matchs qui attendent les Bleus, face à l'Albanie (vendredi) puis la Suède (mardi). Une situation qu'il semble avoir accepté sans problème. «« A nouveau »? Pourquoi dites-vous que je suis « à nouveau » le numéro deux?», s'est-il d'ailleurs étonné ce mardi en conférence de presse, lorsqu'il lui a été demandé son sentiment sur ce retour sur le banc.

Déjà, au sortir de son excellent retour en Bleu contre le Portugal (2-1), alors que Lloris avait dû déclarer forfait, le Marseillais avait affirmé sans ambages «être le numéro deux». «J'ai été content d'avoir participé aux deux rencontres il y a un mois, qu'elles se soient bien passées et d'avoir gagné», dit-il rétrospectivement. Sa main ferme pour repousser une tête de Cristiano Ronaldo a de fait achevé de convaincre tout le monde qu'il était bien revenu à son top niveau et qu'il était même susceptible de devenir encore meilleur qu'il ne l'a peut-être jamais été.

«J'ai appris à relativiser»

A ce titre, son début de saison avec Marseille, après deux-trois premiers matchs hésitants, s'avère brillant. Ses très nombreux arrêts décisifs, autant que les buts de Gignac et le beau jeu prôné par Bielsa, expliquent la place de leader de l'OM au tiers du championnat. «Je suis un peu à l'image de l'OM, dit-il. Tout le monde tire son épingle du jeu, j'arrive à être décisif c'est une bonne chose», se félicite-t-il, conscient d'être finalement revenu de loin après cette blessure aux cervicales du mois de mai.

«J'ai eu un gros choc, raconte Mandanda. Au départ j'ai été déçu de ne pas aller au Mondial, mais quand j'ai appris que j'aurais pu finir handicapé, ça m'a vite passé. J'ai pris beaucoup de recul sur les choses de la vie, j'ai appris à relativiser.» Relativiser, voilà le crédo du Marseillais qui refuse fermement de voir son statut de numéro deux en Bleu être contesté par qui que ce soit, et qui accepte plus facilement aujourd'hui l'idée de le rester derrière Lloris.

«Le plus important c'est jouer et être performant»

C'est en 2009 que le gardien de Tottenham est devenu le numéro un au détriment du Marseillais. Une bascule «dure à vivre» concède-t-il, même si «je n'ai pas de problème avec ça aujourd'hui». «J'ai passé ce cap où je me prenais la tête avec ça, assure-t-il désormais. Je suis à un moment de ma carrière où le plus important c'est jouer et être performant, avec l'OM et avec l'équipe de France. Je préfèrerais jouer, oui, c'est une réalité, mais les faits sont là, je suis numéro 2. Avec le temps, on apprend à vivre avec.» En revanche, «si quelque chose arrive, tant mieux pour moi», précise-t-il tout de même.