FOOTBALLLigue 1: Restaurants, Disneyland et Dieu, la vie parisienne des Brésiliens du PSG

Ligue 1: Restaurants, Disneyland et Dieu, la vie parisienne des Brésiliens du PSG

FOOTBALLIls sont six dans l’effectif du club…
Romain Baheux

Romain Baheux

Même pas besoin de tendre l’oreille pour en entendre les sonorités. Dans le vestiaire du PSG, le portugais s’est tranquillement imposé comme l’une des langues majeures. Ils sont six, dont quatre ont été convoqués en sélection nationale pour affronter la Turquie mercredi, à être nés au Brésil au sein de l’effectif parisien: David Luiz, Thiago Silva, Marquinhos et Lucas (finalement forfait sur blessure), présents dans cette Seleçao, ainsi que Maxwell, retenu lors du dernier Mondial, et Thiago Motta, qui a opté pour la sélection italienne. C’est bien simple, la colonie auriverde se classe en deuxième position des nationalités les plus représentées au club derrière les Français. Découverte de leur quotidien.

Des sorties communes. «Même quand on ne se connaît pas, il y a une sorte de connexion entre nous quand on se retrouve dans un même club. On s’aide. Quand on est nombreux, on fait les choses ensemble.» En plus de dix ans d’exil, Nenê a croisé la route de nombreux compatriotes dans ses différents clubs. A Paris, il a aidé les Thiago Silva and co à s’intégrer. A son initiative, le restaurant italien Le Cesar, situé dans le 8e arrondissement de la capitale, est devenu l’un des repères de la bande. Figure centrale du vestiaire par son expérience et son caractère, Maxwell a pris le relais et sert de guide aux petits nouveaux. Leur proximité s’étale sur les réseaux sociaux où Lucas et Marquinhos publient régulièrement des photos de moments partagés avec leurs compatriotes: visite à Disneyland, match des féminines du PSG, victoire en Coupe de la Ligue la saison dernière…

« Les 3 brésiliens du #PSG avec le Trophée de la Coupe de la Ligue: #Marquinhos, #Lucas et #ThiagoSilva pic.twitter.com/h6Sz5aop17 — Brésiliens du PSG (@Bresil_et_PSG) October 28, 2014 »



« Marquinhos, Lucas, Maxwell, Thiago Silva et Alex à Disney aujourd'hui. #BrazilConnexion #PSG pic.twitter.com/nGJK82enwp — Adrien Chantegrelet (@Adrientp) August 10, 2013 »



Leur petit Brésil parisien. Imaginez-vous, débarquant à Rio pour votre nouveau boulot, obligé de vous confronter aux us et coutumes d’un nouveau pays. Forcément, le ma du pays pointerait le bout de son nez et vous emmenerait un jour ou l'autre vous goinfrer d’un plat bien de chez nous dans un restaurant français. Rassurez-vous, les Brésiliens du PSG font pareil. «Quand des Brésiliens viennent, on sent qu’ils sont contents de parler portugais et de retrouver des compatriotes dans un autre cadre. On ne parle presque pas de leur match», raconte Wellington Dantas, ex-footballeur et patron du restaurant Le Monde du Brésil à Boulogne-Billancourt, où Lucas a ses habitudes. «Valdo (ancien joueur du PSG) nous a annoncé qu’il viendrait rapidement avec David Luiz, poursuit-il. Ici, les joueurs sont tranquilles, on demande à notre clientèle de ne pas aller les importuner quand ils mangent.» Les adeptes de cuisine traditionnelle à la sortie de l’entraînement se fournissent à Coisas do Brasil, magasin de produits typiques installé dans le 15e arrondissement. «Certains font partie de ma clientèle mais je ne communique pas dessus pour des raisons commerciales», explique le patron des lieux.

La religion, pilier du quotidien. Début janvier, le documentaire «Jesus football club», diffusé sur Canal +, montrait l’importance de la religion dans la vie de quelques stars du ballon rond. Parmi eux, Alex. Parti au Milan AC cet été, le défenseur assistait dans ses premiers mois à Paris au culte protestant dirigé par un pasteur un peu particulier, son partenaire de l’époque Marcos Ceara.

Enquêtes de foot - Jésus Football Club

Le latéral parti, lui et Maxwell se sont chargés de parler spiritualité aux plus jeunes comme Marquinhos et Lucas. Ce dernier, qui expliquait dans L'Equipe que «Dieu est [son] principal coéquipier», s’est glissé à plusieurs reprises parmi les fidèles de l’église évangélique brésilienne de la capitale, réunie le dimanche au théâtre Déjazet (3e). «Beaucoup de gens présents ne s’intéressent pas au foot et ne l’ont pas reconnu, décrit Mauro Cardoso, l’un des membres. Comme les autres, il vient chercher des réponses sur sa vie personnelle.» Pour expliquer sa sélection en équipe nationale, mieux vaut quand même aller voir du côté du terrain.