FOOTBALLLigue des champions: Au PSG, Yohan Cabaye ne «doit pas aller fort dans sa tête»

Ligue des champions: Au PSG, Yohan Cabaye ne «doit pas aller fort dans sa tête»

FOOTBALLLe club parisien affronte l’Apoel Nicosie mercredi…
Romain Baheux

Romain Baheux

Quand votre concurrent direct se blesse, se poser la question de votre titularisation n’est souvent pas bon signe. Malgré le forfait de Marco Verratti contre l’Apoel Nicosie mercredi en Ligue des champions, Yohan Cabaye est en balance avec Javier Pastore pour débuter et pourrait retrouver le banc de touche du Parc des Princes. Une habitude. Arrivé de Newcastle l'hiver dernier pour renforcer l’entre-jeu parisien, l’international tricolore débute rarement – il n’a été titulaire que 16 fois sur 38 matchs disputés – et quand il est aligné, il est souvent décevant.

Samedi, il n’a pas été loin de toucher le fond à Lorient (1-2). Auteur de deux grosses boulettes devant sa surface de réparation, Cabaye a été sorti à l’heure de jeu au profit de Marco Verratti. La bonne entrée de l’Italien a encore davantage mis en lumière la mauvaise prestation du Français. En Bretagne, aucun de ses équipiers n’a voulu l’accabler. Son capitaine Thiago Silva a volé à sa rescousse mardi en conférence de presse en déplaçant le débat. «Ce n’est pas lui le problème du PSG, on a tous mal joué à Lorient», a évacué le défenseur brésilien.

«Il sait qu’il est attendu au tournant»

Son début de saison ne plaide malheureusement pas pour lui et n’incite pas à penser qu'il peut faire évoluer la hiérarchie à son poste. «A Newcastle, il était la star, mais ici il y a énormément de concurrence. Partout où il est passé, il était la plaque tournante du jeu mais ça n’est pas le cas au PSG car il y a déjà des joueurs installés dans ce rôle, souligne son ancien partenaire à Lille, Grégory Tafforeau. C’est un travailleur qui ne se plaint pas mais ça ne doit pas aller fort dans sa tête.»

L’optimisme des premières semaines a laissé la place à la frustration, perceptible dans cette interview accordée à L’Equipe début octobre. «Dès que ça se passe un peu moins bien, j’ai l’impression que… hop, je ressors direct, racontait Cabaye. Du coup, j’ai tendance à me dire qu’il faut que je sois vraiment très bon pour rester sur le terrain au prochain match.» «Il n’a pas beaucoup de temps de jeu et il sait qu’il est attendu au tournant quand il joue, poursuit Tafforeau. Je pense quand même que son entraîneur regarde ce qu’il fait en dehors, notamment chez les Bleus.» Cette semaine, le milieu a une belle opportunité de se refaire avec Nicosie puis la réception de l’OM dimanche, où Thiago Motta sera suspendu. Encore faut-il que Laurent Blanc lui en laisse l'occasion.