FOOTBALLPSG-Monaco: Pour Paris tenir le score est devenu une psychose

PSG-Monaco: Pour Paris tenir le score est devenu une psychose

FOOTBALLRejoint par Monaco dans les arrêts de jeu (1-1), le PSG a encore perdu des points alors qu’il menait au score…
Julien Laloye

Julien Laloye

Peut-être conscient qu’il avait un peut trop écrabouillé le suspense l’an passé, le PSG a décidé d’être magnanime avec les suiveurs cette année. Même à 1-0, il s’assure de laisser son adversaire dans le match pour offrir du spectacle jusqu’au coup de final. Surtout à 1-0, en fait. Après Rennes, Lyon, et l’Ajax en C1, c’est Monaco qui a climatisé un vestiaire parisien qui se voyait déjà rentrer avec les trois points à la maison avant la trêve internationale.

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«Oui, ça se répète. C’est une mauvaise habitude, il faut que ça s’arrête, reconnaît Matuidi. Ce soir, on y a trop pensé, j’en suis sûr, c’est ce qui fait qu’on encaisse ce but. Lorsqu’on est envahi par une certaine peur, ça ne pardonne pas, c’est ce qui s’est passé.» Laurent Blanc, entraîneur très agacé sur son banc de touche sur l’égalisation de Martial, est même allé jusqu’à parler de panique. «C'est un film qu'on a déjà vu malheureusement en en connaissant la fin. Notre équipe a tellement peur de prendre un but qu'elle le prend».

Voilà pour la séance de divan chez le psy. Mais pas besoin de facturer le salaire de Cavani à l’heure pour lister les maux du PSG. Physiques, en début de saison, et désormais tactiques. A croire que les joueurs parisiens ne savent plus «tuer un match», comme le réclame David Luiz. «L’équipe doit comprendre qu’elle doit marquer plus de buts pour gagner». Comme l’an passé, quand une ouverture du score du champion de France donnait souvent le signal d’une fessée déculottée. «Si on marque le deuxième, on peut jouer plus tranquille et en mettre plusieurs, mais on ne l'a pas fait, déplore Pastore. C’est comme à chaque fois. Je pense que dans les dernières minutes, tout le PSG pensait que Monaco allait marquer.»

«Il faut être plus professionnels»

La psychose a surgi sans faire de bruit à ce moment-là, quand la défense a reculé de dix bons mètres et que Jardim a mis tapis en faisant entrer Martial et Germain. «On ne fait pas ce qu'il faut pour préserver notre avantage, souligne Blanc. Dans les deux, trois dernières minutes il faut être plus vigilant, professionnel et garder le ballon». «Il faut soit plus malins derrière », appuie Van Der Wiel. En gros, «avoir plus de personnalité», résume Matuidi. Et mieux vaut tôt que tard. L’OM de Bielsa, lui, n’attend pas.