Equipe de France: De retour en Bleu, Gignac n’a rien volé
FOOTBALL•Le meilleur buteur de L1 est rappelé par Didier Deschamps...B.V.
Ok, ok, Didier Deschamps «n’est pas là pour ajouter du sang-frais». Mais il faut bien en convenir, depuis que le sélectionneur des Bleus a emmené son groupe en quart de finale de la Coupe du monde, difficile d’y voir de nouvelles têtes. Sauf en cas de blessure, et encore: pour remplacer Mathieu Debuchy, Rio Mavuba et Olivier Giroud, forfaits pour les rencontres face au Portugal et à l’Arménie, DD a fait appel aux vieilles connaissances Christophe Jallet, Dimitri Payet et André-Pierre Gignac.
Une histoire de manque de concurrence au poste de latéral droit explique le retour du premier, le début de saison sublime de l’OM justifie ceux des deux autres. Et particulièrement «APG», meilleur buteur de Ligue 1 (huit buts en autant de matchs), impressionnant à la pointe du système Bielsa. «Si je le prends, c'est parce que je considère que ce qu'il est en train de faire sur le terrain en ce moment est intéressant pour l'équipe de France, explique Deschamps. Même s'il a toujours marqué des buts, il a en ce moment une très bonne efficacité. Il a un physique qui lui permet de faire les efforts.»
«Pas un choix par défaut»
Alors tant pis pour Alexandre Lacazette, réserviste pour la Coupe du monde mais jugé «peut-être un peu fatigué» par le sélectionneur en ce début de saison. La logique était de toute façon du côté de Gignac. «Je peux dire que Gignac est bon car je le vérifie tous les jours» souriait (enfin, à sa façon) d’ailleurs cette semaine son entraîneur à l’OM, Marcelo Biesla. Bon de la tête, vrai buteur, capable de jouer dos au but, il a des qualités semblables à celles d’un Olivier Giroud.
Au point d’espérer être plus qu’un remplaçant par défaut dans la marche vers l’Euro? «Il ne l’est pas, coupe Deschamps. Je fais des choix. Olivier était avec nous, il est blessé. […] La vérité d’aujourd’hui ne sera sûrement pas celle du mois de mai 2016.» Chacun pourra analyser cette phrase comme il le souhaite. Gignac, lui, a deux matchs pour donner sa version.