PSG-Barcelone: Comment le Barça est-il devenu la meilleure défense du monde?
FOOTBALL•Sous les ordres de Luis Enrique, Barcelone n’a toujours pas encaissé de buts en compétition officielle…J.L.
Victor Valdès n’est plus là, Carlos Puyol a pris sa retraite, et Gérard Piqué passe plus de temps à garder le petit Milan que l’axe de la défense catalane. Pourtant, le Barça de Luis Enrique s’est transformé en un mois en «castell» imprenable. Aucun but encaissé depuis un match amical d’avant-saison contre Naples… début août! «Pour redevenir une équipe qui gagne des titres, il faut être fort devant mais aussi et surtout derrière» avait prévenu le nouvel entraîneur catalan au moment de son arrivée.
«Ne m’emm… pas si tu ne joues pas»
Le message est passé dans toutes les lignes. «L’affaire de la défense concerne tout le monde, pas seulement les quatre de derrière», souligne poliment Javier Mascherano, qui en avait marre de passer son temps à courir dans le vide pour compenser le repli hasardeux des uns et des autres (Messi, Alvès, Jordi Alba). Si personne n’a eu de révélation soudaine en écoutant Luis Enrique, l’ancien coach du Celta Vigo, passé par le Barça B, comme Guardiola, a subtilement remis tout le monde à sa place dans une équipe qui sentait fort la naphtaline.
Xavi veut rester? Très bien, mais gare aux caprices. «Ne viens pas m’emm… si je ne te mets pas sur le terrain», a averti le nouvel homme fort du club. Piqué tarde à retrouver un niveau décent? Direction le banc de touche. «Le coach a voulu le piquer dans son orgueil, il veut plus de concurrence dans l’équipe», juge Luis Suarez, toujours la bride au cou en attendant que sa suspension ne prenne fin. La presse catalane a également fait écho d’un retour des amendes pour chaque retard injustifié, une mauvaise habitude qui s’était visiblement diffusée dans le vestiaire la saison passée.
«Ça reste dans l’esprit de Guardiola»
Le style, lui, n’a pas vraiment changé, estime Dimitri Foulquier, rousté avec Grenade le week-end dernier (6-0). «C’est une équipe différente mais qui a gardé des similitudes. La plupart des joueurs n’ont pas changé, donc tout ne peut pas changer, ça reste dans l’esprit du Barça de Guardiola. Mais ils mettent plus de verticalité dans leur jeu, pour moins ronronner.» Carrément pousse-au-crime, Luis Enrique a même publiquement incité ses hommes à frapper plus souvent de loin pour déjouer les défenses adverses. Et aux dernières nouvelles, le taux d’homicides n’a pas bondi en Catalogne.