FOOTBALLCaen-PSG: Laurent Blanc, entraîneur sous pression

Caen-PSG: Laurent Blanc, entraîneur sous pression

FOOTBALLAprès trois matchs nuls consécutifs, l’entraîneur parisien reconnaît que lui et son équipe sont en train de vivre une période très compliquée…
Nicolas Camus

Nicolas Camus

En football, la coutume veut que quand un président assure après une série de résultats médiocres qu’il «a toute confiance» en son entraîneur, la porte n’est en réalité jamais loin. Bien sûr, après trois matchs nuls consécutifs (Rennes, Ajax Amsterdam et Lyon), Laurent Blanc n’en est pas là. Mais à l’échelle du tout-puissant PSG, ces trois dernières sorties, marquées par un niveau de jeu loin des standards de la saison passée, suffisent à alourdir le climat. Les mots de Nasser Al-Khelaïfi dimanche soir dans les couloirs du Parc -«J’ai confiance en Laurent Blanc. On doit trouver des solutions (…) et se réveiller car ce n’est pas le niveau du PSG»- ont trouvé écho jusqu’au Camp des Loges.

«On peut plonger dans le très dur»

«Une victoire nous ferait le plus grand bien, souffle l’intéressé. Il faut se rendre à l’évidence, on est dans le dur. Les matchs nuls que l’on a faits ne sont pas rassurants. Tout le monde doit se remettre en question. On a l’impression que tout peut aller très vite d’un côté comme de l’autre. On peut plonger dans le très dur, et en même temps, avec quelques victoires, ça peut repartir comme l’année dernière.» A Caen, Laurent Blanc devra faire sans Zlatan Ibrahimovic, blessé au talon gauche. Au moins, il n’aura pas à trancher la question de savoir s’il ne vaudrait pas mieux laisser sa star, pas à son aise la semaine dernière, au repos, au profit d’un Cavani plus tranchant. L’Uruguayen aura «naturellement» sa chance dans l’axe.

Si le contexte tendu autour du déplacement à Caen ne semble pas perturber plus que ça le (trop?) flegmatique Laurent Blanc, ce dernier a toutefois fait comprendre qu’il pouvait taper du poing sur la table si nécessaire dans l’intimité du vestiaire. «Je suis calme, ça fait partie de mon caractère. Mais je suis aussi capable d'expliquer les choses d'une manière énergique quand ça l'exige, a-t-il assuré. Le principal est de réussir à faire comprendre aux joueurs ce qu'on attend d'eux. Après, la manière... Si tu veux casser une table, tu la casses. Si tu veux parler au joueur à son oreille, tu lui parles à l'oreille.» En cas de nouvelle contre-performance à Caen, pas sûr que la solution des mots doux soit toujours d'actualité. Y compris de la part des dirigeants qataris.