Un retour comme titulaire, un doublé et une présence impressionnante de puissance en défense centrale. Auteur d’un match exceptionnel contre l’Ukraine mardi soir, Mamadou Sakho est revenu sur la préparation du match retour des barrages pour la Coupe du monde dans les colonnes de L’Equipe ce jeudi.

«Peu importe la manière, c’était clair qu’on irait, explique le joueur de Liverpool. Et s’il avait fallu marquer de la main, le ballon serait allé au fond des filets.» Le défenseur explique aussi qu’il ne s’est pas vraiment intéressé à son adversaire direct ni aux causeries de son coach: «Limite, quand le coach passait des vidéos de l’Ukraine, j’écoutais, bien sûr, mais je baissais la tête. Je n’avais qu’un objectif, aller au Brésil.» Heureusement, Roman Zozoulia n’a pas marqué.

Une prise de parole avant le match

Remplaçant vendredi lors du désastreux match aller, Mamadou Sakho a, à l’instar de Mathieu Valbuena ou Yohan Cabaye, apporté son esprit de revanche aux Bleus au Stade de France. Une motivation décuplée qui l’a incité à rompre avec ses habitudes en équipe de France en prenant la parole dans les vestiaires avant la rencontre.

«Il fallait que ça sorte. Je ne sais pas si c’est ma façon d’être mais j’ai senti que les joueurs et le staff m’écoutaient, que j’avais leur attention, raconte l’ancien joueur du PSG. Je leur ai dit: «Ensemble, on a quatre-vingt-dix minutes pour aller au Brésil et je peux vous dire qu’on ira, coûte que coûte.» Après, on s’est tous pris dans les bras, on s’est tapé dans les mains, on avait tous le regard déterminé.» Pour réaliser l’un des plus beaux exploits de l’histoire des Bleus.