FOOTBALLUkraine-France/Samir Nasri: «Je vais juste me rejouer l’action 200.000 fois dans ma tête»

Ukraine-France/Samir Nasri: «Je vais juste me rejouer l’action 200.000 fois dans ma tête»

FOOTBALLLe milieu de terrain des Bleus estime que la défaite en Ukraine est dure à encaisser…
Propos recueillis par Bertrand Volpilhac

Propos recueillis par Bertrand Volpilhac

De notre envoyé spécial à Kiev,

Ils ne sont pas beaucoup à s’être arrêtés après la rencontre. Samir Nasri, comme souvent, fut l’un d’eux. Forcément déçu, pas encore tout à fait abattu, il regrette le scénario d’un match que les Français «ne méritaient pas» de perdre 2-0 et où il a raté une occasion qui aurait pu tout changer.

Quel est votre premier sentiment à l’issu de ce match?

C’est dur à encaisser. Sur la physionomie du match, le 2-0 n’est pas mérité. C’est difficile, mais il reste un match retour au Stade de France. On montrera un visage plus agressif. On va tout essayer pour inverser la vapeur.

Pourquoi ce n’est «pas mérité»?

Parce qu’on a eu des occasions, moi le premier. Sur les deux buts, on a aussi fait preuve de malchance parce que Hugo (Lloris) les touche tous les deux. Mis à part ça, on n’a pas été véritablement mis en danger.

Justement, racontez-nous votre grosse occasion en deuxième mi-temps. On dirait que vous hésitez à tirer…

Non, je n’hésite pas. Ma première idée, c’est de croiser le ballon parce que je me dis que le gardien ne va pas prendre le but sur son côté fermé. Je vois qu’il est positionné, que l’angle est ouvert, mais quand je baisse la tête pour me concentrer sur ma frappe et que je ferme le pied, je vois qu’il m’a attendu et qu’il est déjà là. J’ai des regrets parce que je me dis que j’aurais pu la piquer, frapper fort au premier poteau, mais si je la pique et que je la manque, je suis ridicule. Voilà, je vais juste me rejouer l’action 200.000 fois dans ma tête en espérant que mardi, j’en aurai une autre, mais que, cette fois, elle ira au fond.

Avez-vous été dépassés dans l’engagement?

Dans l’impact, ils ont toujours été à la limite. Ils ont fait le match qu’il fallait, le match qu’on attend d’une équipe qui veut aller au Mondial. Il faut tirer la sonnette d’alarme pour se réveiller, mais ne pas être non plus désabusé. On n’est qu’à la mi-temps de cette double confrontation.

La qualification passe-t-elle par un vent de révolte ?

Oui. Par une grosse entame de match aussi. Il faudra marquer très tôt. On a vu que c’était une équipe bien en place alors avec deux buts d’avance… Ça risque d’être compliqué, mais on essaiera de faire le nécessaire. Il ne faut pas lâcher, il reste 90 minutes.