Chaleur, malaises, sale ambiance… Les Mondiaux de cyclisme de Doha sont d’une tristesse absolue
CYCLISME•Les Mondiaux qataris ne resteront pas dans les annales du vélo...William Pereira
Les compétitions organisées par le Qatar font rarement l’unanimité. On pense bien sûr à la et à , en 2015...Et les Mondiaux de cyclisme qui se tiennent actuellement à Doha, dont la fin est prévue pour dimanche à l’issue de la course en ligne masculine, n'échappent pas à la règle. Après cela, il n’y aura pas grand monde pour regretter cette épreuve d’habitude si prisée pour son prestige et ses tracés aux airs de . Et ce, pour de nombreuses raisons…
Chaleur étouffante et malaises en série
Courir en octobre dans un pays aride ne sera jamais une bonne idée. Yoann Offredo, abonné aux participations au Tour du Qatar et présent à Doha cette semaine, en sait quelque chose.
Afin de survivre à ces conditions extrêmes, les organisateurs ainsi que les coureurs ont fait preuve d’imagination. Ainsi, Tony Martin s’est « entraîné dans une salle de bains afin de [se] préparer aux ambiances chaudes », tandis que d’autres, comme le Portugais , ont été aperçus à l’échauffement avec un collier de glace.
Ceci étant, et même si des points ravitaillement très rapprochés avec eau et glace sont mis à disposition des cyclistes, ces derniers sont loin d’être à l’abri d’un éventuel accident. Sur le chrono féminin, a fait un malaise sur son vélo, provoquant sa chute dans la foulée.
Sur la ligne d'arrivée de la même épreuve, de nombreuses cyclistes semblaient à bout de force et dans un état précaire.
aUn circuit plat et répétitif
« Ça va être très plat, très monotone… » Adrien Petit, , n’essaie même pas de nous vendre du rêve. A part le départ original en plein désert et les 80 premiers kilomètres sur « des très grandes routes, des autoroutes même » propices aux coups de bordure, le reste du tracé est plutôt naze.
Yoann Offredo, a quand même beaucoup de mal à croire à un début de course fou sur les sentiers qataris.
« « La course sera très longue, il va falloir gérer les efforts à cause de la chaleur, donc je vois mal des équipes essayer d’animer la course sur cette première portion. » »
Une fois arrivés sur le circuit final (à 150 km du but), ses 15,3 kilomètres, ses 24 ronds-points et ses nombreux virages qui ralentissent pas mal la course, les coureurs auront du mal à faire la différence avant la flamme rouge. « Le scénario le plus probable, c'est un sprint massif», nous prévient . Super pour le suspense…
Une ambiance moisie sur le bord des routes
« Pour avoir fait beaucoup le Qatar, je n’y ai jamais vu beaucoup de spectateurs », balance le futur ex-coureur de la FDJ. Confirmation en images.
« C’est sûr que c’est mieux de courir devant public enthousiaste. C’est un sport gratuit qui vient vers les gens, qui a une vraie histoire et qui s’inscrit dans le patrimoine français, belge, néerlandais… Et là-bas au Qatar, ce n’est pas encore trop ça. D’ailleurs, je ne pense pas que cela devienne un jour une terre de vélo. »
La conclusion fataliste de Yoann Offredo est sans doute la plus belle preuve de la tristesse de ces Mondiaux de cyclisme. Vivement l’année prochaine.