Le Tour France 2016 aura une arrivée au sommet inédite, en Suisse mais à un jet de pierre de la frontière avec la France, dans le cadre grandiose du barrage de Finhaut-Emosson, a-t-on appris auprès du directeur du Tour Christian Prudhomme.

>> A suivreaussi : L'annonce du parcours en direct à partir de 11h30

Le parcours complet de la Grande Boucle doit être dévoilé ce mardi à la mi-journée.

Les autres certitudes tiennent aux deux premières journées dans le département de la Manche, qui accueille le Grand départ fixé au 2 juillet au pied du Mont Saint-Michel, la «merveille de l'Occident», et à une halte dans la principauté d'Andorre, au coeur des Pyrénées. Avant l'arrivée traditionnelle, le 24 juillet, sur les Champs-Élysées, puisque ASO, la société organisatrice, n'entend pas déroger à la tradition parisienne.

En attendant confirmation des organisateurs, des noms de villes-étapes ont été dévoilés ici et là. Dans le désordre, Angers, Limoges, Montpellier, Mont Ventoux, Saint-Gervais, etc... Et aussi le Lioran, la station verte du Cantal qui propose des terrains de moyenne montagne tout près du volcanique Puy Mary labellisé Grand site de France.

Les médias suisses ont évoqué également Berne, la capitale de la confédération.



La Suisse aura donc aussi le droit à une arrivée spectaculaire à Finhaut-Emosson.

Le 20 juillet, les coureurs grimperont jusqu'à près de 2000 mètres d'altitude et repartiront dans leurs bus d'équipes par... une galerie gigantesque de 7 kilomètres creusée sous le lac. «Un univers à la James Bond», selon l'expression du directeur du Tour Christian Prudhomme, épaté par la dimension du chantier en cours, allant jusqu'à une hauteur sous terre de 65 mètres et 18 kilomètres de galeries.

A l'air libre, le site d'Emosson, deux lacs d'altitude équipés chacun d'un barrage, impressionne tout autant. «Lorque nous l'avons découvert en 2006 avec le Tour de l'Avenir, nous avons été émerveillés par sa beauté. Mais c'était un cul-de-sac, un handicap quasi-rédhibitoire pour une arrivée d'étape dans les Alpes», explique le directeur du Tour.

>> A lire aussi : Les dix trucs qu’on a adorés dans ce Tour 2015

«Puis, la Suisse a décidé de construire sous les deux lacs une centrale de pompage-turbinage qui va produire quasiment autant d'électricité qu'une centrale nucléaire à partir de 2018. Pour accéder en permanence au chantier, il a fallu des chemins d'accès dans les entrailles de la terre. A un moment, on se retrouve à 180 mètres sous le fond du lac que les coureurs et les téléspectateurs verront», ajoute Christian Prudhomme.

«On n'a pas commandé une étape à 2 milliards de francs suisses, s'amuse le directeur du Tour, mais les travaux sont en cours et nous permettent d'avoir une évacuation facile. Le cadre est tellement enchanteur, la montée tellement probante sportivement, que l'on n'a pas hésité à franchir le pas».

L'ascension a été testée lors du Dauphiné 2014 (victoire de Lieuwe Westra). Alberto Contador avait grignoté 20 secondes à Chris Froome et le futur vainqueur du Tour, Vincenzo Nibali, avait lâché une vingtaine de secondes supplémentaires sur ces pentes raides..