Tour de France: Pourquoi Nacer Bouhanni est maudit sur le Tour
CYCLISME•Le sprinteur français a abandonné sur chute mercredi, un raté de plus dans son histoire mouvementée avec la Grande Boucle...François Launay
D’habitude très calmes, les abords du bus de Cofidis étaient très animés mercredi à Amiens pour l’arrivée de la cinquième étape du Tour de France. Mais le sujet à l’ordre du jour n’était pas une victoire d’étape de l’équipe nordiste. Non, ce qui a attiré la foule, c’est l’abandon de Nacer Bouhanni, leader de l’équipe, tombé dix kilomètres après le départ d’Arras. « Il y avait un rétrécissement de la chaussée avant d’attaquer la première cote du jour. Les coureurs roulaient vite et il y a sans doute eu des coups de frein qui ont provoqué une chute. Nacer n’a pas pu l’éviter et a percuté d’autres coureurs. Il a des contusions multiples mais pas de fracture. Mais il s’est refait mal aux cotes et à la hanche, sur lesquelles il était déjà tombé il y a dix jours lors des championnats de France », se lamente Yvon Sanquer, le manager général de Cofidis.
« #TDF2015 La cinquième étape commence très mal pour les Français. Abandon de Nacer Bouhanni après une chute. — Thomas Perotto (@thomasperotto) July 8, 2015 »
Des rendez-vous ratés avec le Tour de France
Si la grosse blessure a été évitée, le constat est le même : Une fois de plus Nacer Bouhanni a raté son rendez-vous avec le Tour de France. Comme en 2013, il a été contraint à l’abandon. Alors qu’en 2012 et 2014, il n’avait pas été retenu sur la course par la FDJ, son ancienne équipe. Le meilleur sprinteur français de sa génération n’a donc toujours rien gagné sur la plus grande épreuve mondiale.
Le plus gros salaire du peloton français
Rageant pour son équipe Cofidis qui n’avait pas hésité l’été dernier à lui proposer le plus gros salaire du peloton français (environ 1,3 million d’euros par an) pour l’attirer dans ses filets. « C’est vrai que c’est un coup dur. On est venu pour gagner une étape sur le Tour et Nacer était notre carte majeure à ce niveau-là. Il y a de la déception et de la frustration. On n’a pas eu de réussite », constate Sanquer. Surtout qu’avec seulement deux victoires d’étape sur le Dauphiné comme succès majeurs, la saison de Bouhanni ressemble pour l’instant à un échec… payé au prix fort.