Tour de France: Comment Quintana, Nibali, et Pinot ont (presque) perdu la course
CYCLISME•Comme Péraud et Bardet, les trois hommes ont lâché plus d’1’30’’ sur Froome et Contador lors de la 2e étape aux Pays-Bas...J.L.
C’est arrivé à 45 kilomètres du redoutable delta de Zeland et son vent aux trois-quarts de face. Les Movistar de Quintana et Valverde, déjà piégés une première fois en début d’étape, étaient les seules victimes du premier coup de bordure de la journée. Et puis Nacer Bouhanni, en voulant doubler des coureurs de la formation d’Astana (dixit Fuglsang), a perdu le contrôle dans un rond-point, entraînant les défaillances en chaine et une fin d’étape complètement folle.
« Fuglsang to @Staghoj: "Bouhanni tried to pass us [Astana] in a roundabout and crashed. Vincenzo just avoided it but created a gap." #TDF2015 — Mikkel Condé v2.0 (@mrconde) July 5, 2015 »
« Bouhanni se ha caído y pide asistencia. SEGUÍ LA ETAPA EN DIRECTO: http://t.co/NVxtRC6isi #TDF #TDF2015 #TDFxESPN pic.twitter.com/bh9ov0OC22 — CiclismoInternacinal (@CiclismoInter) July 5, 2015 »
Jean-Christophe Péraud et Romain Bardet, les deux leaders d’Ag2r, ont tous les deux tâtés le bitume sur l’instant. « J’étais dans les premières positions avant la chute avec Bouhanni, je me relève assez vite, mais il y a deux pelotons qui sont passés et j’ai été en chasse toute la journée, déplorait Bardet après coup. J’avais l’impression qu’on roulait assez forts mais je voyais l’ardoisier devant ils nous prenaient du temps. C’était une belle course de mouvement mais il y a de la malchance quand même ». De la malchance, et beaucoup de temps concédé (1’28’’), malgré le travail acharné des Astana de Nibali, qui n’a pas pu combler le trou juste après la chute de Bouhanni et d'Hansen, des Movistar de Quintana et des Fdj de Pinot. Ça roulait trop fort devant entre Kwiatowski, Martin, Bennati, Gallopin, Greipel, ou Sagan.
« Déception.Dans la bonne bordure je me retrouve au sol,ne pouvant éviter la chute de N.Bouhanni.Malheureusement Romain,dans ma roue 1/2 — Mikael Cherel (@mikaelcherel) July 5, 2015 »
« A ce moment, prend la cassure et perd les roues du premier groupe. Revanches à suivre ! #ALLEZALM 2/2 — Mikael Cherel (@mikaelcherel) July 5, 2015 »
« Ce n’était pas une question de jambes ou de mauvais placement, mais de malchance, ça arrive » préférait dédramatiser Nibali, le vainqueur sortant, comme Nairo Quintana, le grand perdant de ce début de tour. « Nous avons perdu un peu de temps, mais l’équipe a su rester soudée et on a réussi à s’allier avec les Astanan pour éviter que la différence soit trop importante. On espère le récupérer temps perdu jour après jour ». Pinot et Péraud, les deux Français sur le podium l’an passé, se montraient eux aussi philosophes malgré le temps perdu.
« @ThibautPinot : "Je ne suis pas tombé, c'est le + important. Il peut y avoir encore tellement de rebondissements." pic.twitter.com/Re6SyPgXJv — Equipe FDJ (@EquipeFDJ) July 5, 2015 »
« Declaraciones de @NairoQuinCo a su llegada al autobús de Movistar Team después de la 2ª etapa #TDF2015. pic.twitter.com/dpOKxfHjmN — Movistar Team (@Movistar_Team) July 5, 2015 »
« Je ne suis pas tombé, c’est le plus important. Il peut y avoir encore tellement de rebondissements », voulait croire le grimpeur de la Fdj, sans doute plus embêté, comme Péraud, par la présence de Van Garderen dans le groupe de tête que celles de Contador et Froome. «Ces deux-là, on pouvait penser qu’ils sont déjà un peu au-dessus, expliquait Péraud. Après, Van Garderen nous a pris du temps… c’est comme ça, le Tour n’est pas fini ». C’est peut-être le plus inquiétant pour les Français d’ailleurs. A ce rythme, entre les pavés de Cambrai, le vent du Havre, et le contre-la-montre par équipe, le top 5 du Tour pourrait bien s‘envoler dès la première semaine.