RUGBYCoupe du monde de rugby: Les six constats qui nous dépriment avant de rencontrer les All Blacks

Coupe du monde de rugby: Les six constats qui nous dépriment avant de rencontrer les All Blacks

RUGBYAprès la lourde défaite des Bleus face à l’Irlande (24-9), dimanche…
Julien Laloye

Julien Laloye

De notre envoyé spécial à Cardiff,

Le roi est nu, même s’il garde une petite serviette au cas où pour le week-end prochain. Le XV de France a été renvoyé en 80 minutes à sa médiocrité des années écoulées. Bien sûr, il y a un quart de finale à jouer, bien sûr, la Nouvelle-Zélande nous a réussi, parfois. Mais à chaud, on a du mal à y croire. Voici pourquoi.

Le mythe de la préparation s’effondre

La montée de l’Iseran, la journée avec le GIGN, la wattbike et tous ces trucs sortis de la NASA censés nous faire rouler sur le monde cet automne ? Ben faut croire qu’on avait mal dosé l’effort. Après 50 minutes à défendre la patrie comme des forcenés, les Bleus ont ouvert les vannes d’un coup, complètement cramés alors que l’Irlande se chauffait à peine. Déjà que niveau rugby c’est pas ça, si les autres se mettent aussi à se préparer mieux que nous, on est bien.

Michalak n’est (toujours) pas Wilkinson

C’était écrit d’avance. D’ailleurs on l’avait un peu écrit nous-mêmes. En 13 ans de haut niveau, Michalak n’a jamais réussi cinq bons matchs d’affilée. Il fallait donc s’attendre à la cata ce dimanche. Le Toulonnais a raté une pénalité (difficile) qui aurait pu rassurer tout le monde à l’entame, il n’a pas participé à la gestion du match au pied et a cherché en vain l’inspiration, en dehors d’une percée vite calmée avant le repos. Triste. Prévisible, mais triste.

« Michalak : "On a tous la tête à l’envers" http://t.co/JrN6n6C60I pic.twitter.com/mlyafXjWRV — RMC Sport (@RMCsport) October 11, 2015 »

On était nuls à pleurer

Au-delà des prestations des uns et des autres, passons directement au plus désespérant. On s’est fait plier en deux par l’Irlande, avec tout le respect qu’on a pour l’Irlande, évidemment. 40 ans que les types ne nous avaient pas battus de plus de 15 points 40 ans. Je sais si vous réalisez. Les années Giscard. Et le pire c’est qu’on aurait dû morfler encore plus si Earls n’avait pas gâché un essai tout fait en première période.

« L'essai irlandais. Ça fait 14 à 6 pour l'Irlande. #FRAIRL pic.twitter.com/o4UKbi6SLr — Marius Creatifevasif (@DribbleurRimeur) October 11, 2015 »

Les Bleus n’ont pas l’air de réaliser

Si les Bleus se sont trouvés nuls, on vous rassure, cela n’a pas transpiré dans leurs déclarations d’après-match. On n’ira pas jusqu’à dire qu’ils ont pris ce revers à la cool, mais pas loin. Comme si les Blacks ou l’Argentine en quarts, c’était la même chose. « Dans les vestiaires, on s’est dit qu’on n’était pas mort, qu’on avait envie de continuer cette belle aventure et c’est ce qu’on va faire », nous disait Ben Arous. Sérieusement, oui oui.

PSA n’a pas de plan B

Si vous vous attendez à un grand coup de balai et à des relances de partout samedi prochain, pas d’enflammade. Saint-André n’a aucun plan B à proposer à qui que ce soit. Il mourra avec ses idées, comme on dit ; « On va revoir le match, voir comment les joueurs récupèrent, faire le point au niveau des blessures. Mais c’est difficile de dire s’il y aura beaucoup de changements dans l’équipe qui va débuter face aux All Blacks ».

« Saint-André : « On n'est pas éliminés » http://t.co/KXo5bQPWft pic.twitter.com/N3t6ZIQg4q — France Rugby (@NationRugby) October 11, 2015 »

Encore le coup de l’exploit contre les Blacks

Le pire du pire du pire. Au lieu d’accabler une équipe qui le mérite, on va passer la semaine à faire revivre le mythe de l’exploit majuscule contre la Nouvelle-Zélande, comme si le rugby français en était réduit à espérer un miracle tous les quatre ans face à la meilleure nation du monde. Excusez-nous d’avance pour tous les papiers qu’on va écrire là-dessus avant de se prendre 30 pions samedi.

« Donc pour être sur le toit du monde, faudrait enchaîner les Blacks, les Boks et l'Australie. . . Jamais aucune équipe n'a fait cela en CM — Matthieu Lartot (@lartot) October 11, 2015 »