De notre envoyé spécial,

Ils n’ont pas compris. Même à bloc physiquement, même après trois mois à travailler ces satanés rucks, où l’Irlandais vole le travail de l’honnête homme, les Bleus se sont fait salement démonter lors de leur match le plus important en quatre ans, et l’expression est de Tillous-Borde. Et pourtant, comme l’a dit Thierry Dusautoir, « il va falloir récupérer, car personne n’a triché physiquement ». Oh que non, et c’est peu de le dire, après une première mi-temps qui a ressemblé « à un combat de chiens », confiait Jamie Heaslip, l’un des rares Irlandais encore conscient après la rencontre.

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« On avait l’impression d’être dominants en défense, ils ont pété des joueurs hyper importants pour eux. Le match était très engagé, ça a tapé fort. Aujourd’hui, on a mis les casques à pointe, demandez à Sexton, O’Connell, O’Mahony (les blessés irlandais, ndlr). Mais le rugby, ce n’est pas que du rentre-dedans », expliquait Maestri. C’est aussi garder le ballon sur plus de deux temps de jeu, gagner ses touches, maîtriser sa mêlée, bref la base. « Physiquement on a l’impression de les tenir, on se dit que si on attaque bien la 2e mi-temps, ce match est pour nous et au final c’est eux qui le font, s’interroge Fofana Je pense qu’on était fatigués, mais honnêtement eux aussi… »

« Donc pour être sur le toit du monde, faudrait enchaîner les Blacks, les Boks et l'Australie. . . Jamais aucune équipe n'a fait cela en CM — Matthieu Lartot (@lartot) October 11, 2015 »

Sauf qu’eux ont réussi à repartir à la mine en 2e mi-temps, quand la défense des Bleus a fini par craquer après avoir découpé tous les verts qui dépassaient au sécateur. « On n’a pas été capables de tenir le ballon, d’être dans l’avancée et d’imposer des temps de jeu pour mettre l’adversaire à la faute, synthétisait Dulin. C’est dommage, car je pense qu’on est capables de le faire ». Après la semaine prochaine, il sera trop tard, même si Tillous-Borde veut croire au sursaut. « ce match, il vaut mieux qu’on l’efface et qu’on le jette à la poubelle plutôt que de cogiter pendant trois jours. Chaque match est différent ». Il faudra bien…