RUGBYFrance - Irlande: Comment les Bleus ont sombré

France - Irlande: Comment les Bleus ont sombré

RUGBYL’équipe de France n’a jamais été en position de disputer l’hégémonie de sa poule aux hommes de Joe Schmidt (9-24)…
Les Bleus n'ont pas existé face à l'Irlande.
Les Bleus n'ont pas existé face à l'Irlande.  -  Alastair Grant/AP/SIPA
Julien Laloye

Julien Laloye

De notre envoyé spécial à Cardiff,

Voilà le XV de France au pied du mur, sa position préférée, on dirait. Si les Bleus veulent continuer leur Coupe du monde, il faudra sortir les Blacks dans le même stade à Cardiff, la semaine prochaine, et ce n’est pas gagné vu la pauvreté des intentions tricolores face à l’Irlande, ce dimanche. 20 Minutes vous résume ce qui n’a pas fonctionné pour PSA et ses hommes.

« Pendant une semaine je vous fais croire qu'on va battre les Blacks puis on rentre à la maison — Philippe Ouin-Ouin (@PSA_OuinOuin) October 11, 2015 »

Le fait du match : l’incroyable défense française… pendant une heure

Ils ont plaqué, plaqué, encore et encore, d’accord, d’acccord. A partir de la demi-heure de jeu, pour faire vite, les Bleus n’ont plus vu le ballon que de très loin, toujours dans les mains irlandaises. Ca ne les a pas empêchés de défendre comme des morts de faim. En anglais, on appelle ça « put their bodies on the line » (mettre son corps sur la ligne). Ils n’ont (presque) pas été troués une fois avant l’heure de jeu, ce qui est presque remarquable vu le temps de possession des deux équipes. Mais l’affaire s’est corsée à force de vagues vertes successives. Kearney et Murray en ont profité pour aplatir logiquement.

Le tournant qui n’a pas eu lieu : les blessures irlandaises

Franchement, à la mi-temps, on était bien, malgré un score légèrement favorable au Xv du Trègle. Comme annoncé toute la semaine, les Bleus, qui voulaient la peau de Johnny Sexton, le maître à jouer des Verts, n’ont pas mis 20 minutes à obtenir ce qu’ils voulaient. Gloire à Picamoles, sur le coup, auteur d’un désossage dans les règles sur l’ouvreur irlandais. L’immense Paul O’Connell, l’autre gourou irlandais, l’imitait à la mi-temps à cause d’un genou en compote. Mais cela n’a pas déréglé des Irlandais pourtant très scolaires. Madigan, le remplaçant de Sexton, a même été plus inspiré que son collègue, c’est dire.

« carglass repare carglasse remplace pic.twitter.com/HwOUIWfrsj — philippe (@philousports) October 11, 2015 »

« A la mi-temps, Paul O'Connell sort sur blessure et sous les applaudissements pic.twitter.com/hGFa8lWBZa — Adrien Pécout (@AWG_P) October 11, 2015 »

Le (petit) regret qu’on peut avoir : les six premiers points oubliés au pied

Avant d’être privés de cartouches, les Bleus avaient remarquablement commencé leur match, faisant mal à l’impact et « obligeant » presque Nigel Owens a sifflé à chaque coup en leur faveur. Malheureusement, les hommes de PSA n’ont pas profité de cette pluie de pénalités en leur faveur sur les dix premières minutes. Michalak, par ailleurs bien terne dans l’animation, a raté une première occasion pas évidente sur les 40 mètres, avant que Scott Spedding ne touche le poteau du milieu de terrain. A 6-0, l’Irlande aurait dû se découvrir un peu. Enfin peut-être.

« Ça va être compliqué si on arrive pas à faire plus de 1 temps de jeu — Estebanez fabrice (@Faestebanez) October 11, 2015 »

L’oubli de Nigel Owens : Papé châtié par O’Brien en douce

La veille, devant la presse, Pascal Papé avait fait le malin, assurant qu’il ne craignait pas de représailles de la part des Irlandais après son coup de genou sur Heaslip cet hiveer lors du Tournoi. Il aurait dû parler moins vite. O’Brien n’a pas attendu 5 minutes pour le châtier sévèrement, d’une belle manchette en pleine poitrine. Ça lui vaudra sûrement une suspension pour les quarts, mais sur le coup, Owens n’a rien vu et Papé a mis du temps à s’en remettre

« Power punch from Seán O'Brien https://t.co/6BeI2lIgmh — EatSleepRugby (@eatsleeprugby) October 11, 2015 »

Ce qu’on n’est pas près d’oublier

L’ambiance du Millenium. Totalement folle avec plus de 40 000 Irlandais déchaînés à partir du moment où leur équipe s’est mise à marcher sur le match. Les Français ont essayé de faire illusion, mais ils étaient moins nombreux et ont eu moins d’occasions de s’enflammer. Aucune, en fait.