Coupe du monde de rugby: Brive, Zeta-Jones et coiffeurs... Voici la vie des Bleus
RUGBY•Le premier point presse de la semaine au Vale Resort a eu lieu ce lundi…Julien Laloye
De notre envoyé spécial à Cardiff,
J + 2 à l’écart de la civilisation pour nos Bleus qui n’ont pas encore essayé de faire le mur pour rejoindre Cardiff. Rassurez-vous, c’est prévu pour mardi, puisque c’est journée de repos pour nos valeureux guerriers tricolores. Les obligés du point presse du jour ? Kayser, Dimitri Z. (on ne sait toujours pas écrire son nom), Flanquart et Grosso. Que des coiffeurs, certes, mais des coiffeurs impliqués. On vous résume ce qu’on a appris ce lundi.
On n’a pas vu Dale McIntosh, l’homme de la bataille de Brive
Notre plus grand regret de la journée. Pour tout vous dire, on avait croisé le bonhomme samedi, mais notre culture générale du ballon ovale ne remontait pas alors jusqu’à 1997 et à la bataille de Brive, au lieu-dit Le Toulzac. Après un match déjà agité avec Pontypridd où il avait été expulsé pour s’être étripé gaiement avec Lionel Mallier, Dale McIntosh, troisième ligne de son état, avait retourné le bar du Toulzac et le nez d’Olivier Carbonneau lors d’une troisième mi-temps légendaire. Christophe Lamaison en parle encore « comme de la peur de sa vie ». Bref, le fameux McIntosh, un temps coach du club de Cardiff, fait la pige pour l’organisation du Mondial. C’est lui qui est chargé de la sécurité et du bien-être des Bleus lors de leur séjour au Vale Resort. Enfin, un jour sur deux visiblement.
On n’a pas vu non plus Catherine Zeta-Jones
Un regret aussi, mais plus prévisible celui-là. En fouillant la page Internet de l’hôtel des Bleus, on a découvert que parmi les illustres hôtes de l’endroit figurait l’actrice Catherine Zeta-Jones, née au Pays-de-Galles, pour ceux qui l’ignoreraient. Ni une ni deux, nous voilà en train de harponner la réceptionniste : « Catherine Zeta-Jones ? Ah oui, on m’en a parlé, mais je ne sais pas trop de quoi il s’agit. Je crois que c’était pour le tournage d’un film. Vous voulez que je me renseigne ? » Comme votre collègue qui m’assurait il y a cinq minutes que Dale Mc Intosh serait là aujourd’hui ? Non merci.
Crédit/Antonio Banderas (ou presque)
On n’a pas vu de joueurs français bourrés en voiture de golf
L’anecdote date un peu, mais elle est savoureuse. En 2010, l’international gallois Andy Powell avait un peu trop fêté la victoire face à l’Ecosse. Comme tout le monde dans ces cas-là, il a eu une petite faim. Mais ce n’était pas une bonne idée d’emprunter une voiturette de golf pour quitter le Vale Resort à 5 h du matin et rejoindre le centre-ville de Cardiff par l’autoroute. Heureusement, les Tricolores semblent plus raisonnables. Et puis on ne se met pas une mine après avoir battu la Roumanie et le Canada.
Crédit/Mail online
On a vu des remplaçants « pas frustrés du tout » (c’est promis)
A part Grosso avec un peu de pot, tous les joueurs croisés ce lundi n’ont aucune chance de démarrer un match titulaires d’ici à la fin du Mondial. Alexandre Flanquart, par exemple, n’était même pas dans le groupe des 23 face au Canada. Mais promis, le deuxième ligne du Stade Français n’a pas le sentiment de perdre son temps. « On est tous des compétiteurs avant tout, après il y a le groupe. Si on pouvait jouer tous les matchs, c’est sûr qu’on serait plus contents, mais il n’y a pas de frustration. Si je suis résigné ? Non, sinon je rentre chez moi. Pour nous, rien n’est figé. » L’espoir fait vivre comme on dit. Et puis Papé aime bien taper dans l’Irlandais, on n’est pas à l’abri d’une suspension.
Flanquart ferme les yeux pour oublier qu’il ne va plus jouer/Sipa
On s’est rattrapé en disant plein de mal des Irlandais
Quatre jours qu’on se faisait regarder de travers par des mecs bien plus costauds que nous pour avoir osé écrire que l’Irlande nous avait paru légèrement plus souveraine depuis le début du Mondial. La piètre copie rendue par le XV du Trèfle face à l’Italie dimanche nous a permis de leur baiser les pieds avec une déférence prolétarienne. « Il semblerait qu’on se soit un peu emballés sur l’Irlande dans tout ce qu’on a dit, qu’en pensez-vous ? », se contorsionnait un valeureux collègue. Du pain bénit pour Flanquart. « C’est vous qui avez dit des choses avant (rires). Ils n’étaient peut-être pas au niveau auquel vous les attendiez, mais nous, on se concentre sur ce qu’on sait faire. On a toujours pensé qu’on pouvait battre les Irlandais. » Nous aussi. Parfaitement.