JO: les veuves de Munich-1972 veulent toujours une minute de silence à Londres
OLYMPISME•Mais le CIO refuse toujours...© 2012 AFP
Les veuves des athlètes et entraîneurs israéliens tués lors des jeux Olympiques 1972 de Munich maintiennent leur appel à une minute de silence lors de la cérémonie d'ouverture des jeux Olympiques de Londres, malgré l'hommage rendu lundi par le président du CIO.
«Nous, les familles des onze athlètes israéliens tués lors des JO de Munich, considérons le geste privé du président Rogge (lundi) au village olympique simplement comme une répétition générale de ce que nous attendons de lui lors de la cérémonie d'ouverture à Londres», a indiqué Ankie Spitzer dans une réponse écrite à l'AFP. «Nous allons poursuivre nos efforts pour que la mémoire de nos êtres aimés soit honorée lors de la cérémonie d'ouverture vendredi», a-t-elle ajouté.
Ankie Spitzer est la veuve d'Andrei Spitzer, entraîneur de l'équipe d'Israël d'escrime qui a trouvé la mort le 5 septembre 1972 à Munich lors de la prise d'otages d'athlètes et entraîneurs israéliens par les membres de l'organisation palestinienne «Septembre noir». Elle doit remettre en compagnie d'une autre veuve, Ilana Romano, mardi à Jacques Rogge une pétition de 103.000 signatures demandant au Comité internationale olympique (CIO) la tenue d'une minute de silence.
Elles tiendront mercredi une conférence de presse à l'ambassade d'Israël en Grande-Bretagne pour convaincre le CIO d'accéder à leur requête alors qu'elles ont reçu le soutien des Etats-Unis, du Canada et de l'Allemagne. Lundi alors qu'il visitait le village olympique où seront hébergés les athlètes et entraîneurs lors des JO-2012 (27 juillet-12 août), M. Rogge a observé une minute de silence à la mémoire des 11 victimes israéliennes.
«Je veux rendre hommage aux 11 athlètes israéliens qui partageaient l'idée de la trêve olympique, qui pensaient que le village olympique était un endroit qui rassemblait les gens. Ces 11 athlètes étaient venus à Munich dans cet esprit. Ils partageaient cette vision», a-t-il dit, avant de s'interrompre pendant une minute.