Le mystère dure depuis novembre 2010 et un match amical face à la

Pologne (5-0). Régulière et brillante (9 buts en 34 matchs au total) dans la conquête du triplé avec l'OL cette saison, Amandine Henry manquera pourtant les JO de Londres, un an après avoir déjà été absente de la sélection lors du Mondial en Allemagne. Comment Bruno Bini, qui a assisté à la finale de Ligue des champions, peut-il notamment lui préférer Sandrine Soubeyrand (Juvisy), qui fêtera ses 39 ans cet été ?
« J'ai tiré un trait sur l'équipe de France avec ce sélectionneur-là, confie avec amertume la milieu de terrain. Le principal, c'est d'être bien avec l'OL qui a gagné tous les titres. Je pense que j'ai fait mon travail cette saison, je n'ai rien à me reprocher. » Elle a pourtant essayé de le contacter il y a quelques mois, mais en vain. « Voilà, c'est un poète… Je me suis posée tellement de questions. Je voulais savoir si c'était par rapport à mes qualités, mais c'est sûr que son choix est dans l'extra-sportif… » Une gestion de groupe radicalement différente de celle de Patrice Lair à Lyon, qui s'appuie sans ce type de considérations sur ses meilleurs éléments avec des résultats convaincants (5 trophées sur 6 en deux saisons).
Bruno Bini s'était déjà souligné en ne convoquant pas la gardienne lyonnaise Sarah Bouhaddi pour la dernière Coupe du monde. Sélectionner... sa doublure actuelle à l'OL Céline Deville était un drôle de choix et les bourdes de la titulaire Bérangère Sapowicz en demi-finale face aux États-Unis (1-3) ont en partie brisé les rêves de titre des Bleues. « Sarah ne rentrait pas dans son projet de vie », glisse Amandine Henry avec ironie. Considérée comme l'une des meilleures gardiennes au monde, elle est redevenue titulaire aux yeux de Bruno Bini depuis janvier. Son entêtement encore plus fort à l'égard de la milieu de terrain lyonnaise pourrait une nouvelle fois coûter cher dans une grande compétition.J. P.